par Frédéric Lefebvre-Naré
J'ai envoyé au Maire, Georges Mothron, et à mon président de groupe municipal, Philippe Doucet, la déclaration selon laquelle je siègerai désormais comme "non-inscrit" au Conseil municipal :
À l’issue des élections municipales de mars 2014, j’ai eu l’honneur d’entrer au Conseil Municipal de notre ville, en tant que membre de la liste Tous Fiers d’Être Argenteuillais.
Conformément à l’accord conclu entre Engagés pour Argenteuil et le Parti socialiste lors de la constitution de cette liste, je vais désormais siéger au Conseil indépendamment du groupe Tous Fiers d’Être Argenteuillais, et je vous prie de trouver ici l’expression de cette décision.
Pendant les trois premières années du mandat, j’avais fait le choix inverse ; je tenais à marquer ma solidarité avec tous les électeurs et les élus de notre liste, face aux comportements anti-démocratiques de l’exécutif municipal (convocation d’un conseil municipal prétendu urgent au sujet de la répartition des sièges à l’Agglomération…). Je suis heureux de cette collaboration amicale, dans le respect des convictions et des engagements de chacune et chacun, et souhaite qu’elle se poursuive.
Vous pouvez compter, Monsieur le Maire, Monsieur le président de groupe, sur mon attachement à la démocratie municipale et mon engagement pour notre ville.
Siéger "non-inscrit" cela veut dire un peu plus d'espace libre pour prendre la parole : deux minutes par sujet au Conseil municipal, une colonne dans L'Argenteuillais… donc la possibilité de relayer les attentes de beaucoup d'Argenteuillais·es, indépendamment de tout souci de défendre une équipe municipale particulière, l'actuelle ou la précédente.
Ceci, bien sûr, en responsabilité : comme depuis l'élection, je prendrai position et voterai selon mes convictions, et j'expliquerai ici les motifs de ces votes, comme Engagés pour Argenteuil s'y est engagé pendant la campagne.
Plus d'espace libre, oui, mais sans doute moins d'information et moins d'influence : c'est utile et important aussi de partager l'information et répartir le travail, de débattre et convaincre, bref, de travailler en groupe !
Entre les deux, il a fallu aujourd'hui choisir l'indépendance, parce que le Maire refuse d'entendre l'opposition au bétonnage de l'île d'Argenteuil. Les deux groupes municipaux soutiennent, majoritairement, ce malheureux projet ; le groupe conduit par Philippe Doucet était partagé (Marie-José Cayzac et moi-même étant contre) et souhaitait que les deux points de vue s'expriment ; mais le Maire, en dépit du règlement, n'acceptait qu'une expression par groupe.
Il devra maintenant entendre notre opposition… aussi peu que ce soit. Pour que les Argenteuillais·es qui veulent une île ouverte sur la Seine, espace public, accueillant et partagé, soient entendus, beaucoup de mobilisation sera nécessaire dans les prochaines semaines ! (pétition, cartes postales à envoyer au Maire, recours à préparer, etc.). Car les décisions se prennent hors de l'enceinte du Conseil municipal !
1 De John -
Êtes vous sur de ce que vous avancez ? Seuls les groupes ont une représentation dans un conseil
2 De FrédéricLN -
Bonjour John, effectivement être non-inscrit ne constitue pas un groupe (certaines communes acceptent des groupes de 1 seul·e élu·e mais ça me semble un peu absurde). Mais le règlement du Conseil Municipal prévoit bien le cas des élus "n'appartenant pas à un groupe". Il y en a très souvent eu à Argenteuil, par exemple Roland Patry, qui était le responsable de l'UDF à Argenteuil quand il a quitté le groupe AQNA en 2002 (http://www.leparisien.fr/val-d-oise...).
3 De Bernard -
Urbanisme : aucune décision sans concertation
C'était l'un des 15 engagements de campagne de Georges Mothron
Être indépendant au Conseil Municipal, c'est l'obliger à tenir sa promesse électorale.
Les argenteuillais doivent être totalement et correctement informés de ce projet.
J'avais déjà exprimé le souhait d'un référendum consultatif.
Nous devons exiger cette concertation promise.
4 De Bernard -
J'appelle solennellement tous les argenteuillaises et argenteuillais qui sont contre le projet Héloïse à rejoindre le Comité Jean Vilar.
Assez de ces élus qui décident à notre place ce qui serait bon ou mauvais pour les habitants.
Une élection n'est en aucune façon un chèque en blanc donné au maire.
En 2007, une candidate à l'élection présidentielle parlait de démocratie participative.
Imposons là des maintenant à Argenteuil.