Engagés pour Argenteuil

Les services municipaux ont fait un bel effort pour câbler la salle Jean Vilar pour ce Conseil.

Le maire fait approuver le PV du Conseil précédent. Je demande qu’il y soit mentionné que le “Plan de déplacement administration” y a été voté sans être remis aux Conseillers, ni avant, ni pendant, ni “dans les prochaines heures” comme le maire s’y est engagé selon le PV, ni 3 mois et demi après. Le maire répond que ce sera le cas…

Le maire entame une allocution liminaire, revenant sur l’épidémie. Elle commence par une minute de silence à la mémoire des défunts. Le maire passe en revue les élus, agents, bénévoles… “mobilisés” pendant ces mois difficile.

Le maire poursuit sur “l’obligation de porter un casque à moto” en référence à l’accident fatal au jeune Sabri.

La maire annonce un Conseil consacré à tirer les conséquences de cette crise. Il vante “l’agilité et la réactivité” de la Ville, notamment pour fournir des masques “à plus de 70% des Argenteuillais”, “dans un contexte de pénurie très préoccupant”.

“Certains groupes d’opposition ont présenté le budget 2020 comme une anticipation inutile ; au contraire, il nous a permis de réagir rapidement. Je vais laisser les adjoints présenter les actions menées par les services dans leur domaines de compétence respectifs”.

“Nous allons exonérer de loyers les entreprises de L’Ouvre-Boîte”.

“Cette crise nous a poussés à moderniser nos procédures, avec une inscription en ligne pour le Conservatoire”.

Georges Mothron donne la parole à Philippe Métézeau présent en distanciel, et ferme pour cela (moralement et juridiquement…) le Conseil.

Philippe Métézeau remercie pour leurs renforts la “dizaine de services” qui ont mis des agents à disposition pour répondre aux “nouvelles obligations” de l’action sanitaire et sociale “dans le cadre de cette crise”, “c’est à mettre à l’honneur de notre municipalité et de la fonction publique.”

“Avec du personnel réduit, nous avons dû réduire le nombre d’heures, notamment de ménage chez des personnes âgées ; parfois à la demande même des personnes qui souhaitaient réduire le risque de contagion. Elles recevaient toutes les semaines un appel téléphonique. On a vu une forte augmentation de la demande de repas portés à domicile, on a pu répondre à la demande. Les EHPAD d’Argenteuil nous ont fait part de leur difficulté à cuisiner, ayant du personnel manquant : pour 2 des 3 EHPAD, nous avons pu trouver des solutions ; pour le 3ème, c’est la Caisse des écoles (restauration scolaire) qui a fourni les repas.”

“Dans le cadre du registre communal (pour le Plan canicule), nous avons activé les deux appels hebdomadaires à toute personne signalée ; ceci jusqu’à cette semaine. Si la personne ne répond pas, on prévient son entourage ; si on n’a pas de nouvelle, un agent se déplace. Plus de 300 (?) personnes ont bénéficié de ce service.”

“Les 110 (?) seniors à Ambroise Croizat et Jean Baillet ont été suivis, dotés de masques… Certains ont commis des imprudences en sortant plus que de nécessaire : nous avons mis des jeunes médiateurs, ça ne faisait pas partie de leurs missions habituelles, ça s’est passé dans la bonne humeur.”

“Les activités de l’Université inter-âges, les voyages, ont été évidemment reportés… Les abonnements seront prolongés.”

“Les violences dans le cadre conjugal, faites aux femmes, ont augmenté. La Maison des femmes s’est efforcée de rester active, par des accueils téléphoniques, et avec l’aide de l’association Du Côté Des Femmes. Les appels à l’intervenante sociale au commissariat ont doublé… Les centres d’hébergement d’urgence ont continué leur activité, les maraudes ont été maintenues, avec des missions adaptées.”

“Contrairement à ce que j’ai lu sur les réseaux sociaux, la commission de secours du CCAS a fonctionné et était d’autant plus utile. Plus de 300 personnes ont bénéficié d’aide alimentaire. Le budget a été dépassé de 220%, contrairement aux mensonges et approximations qui circulent.”

“La Ville a bénéficié de chèques services financés par l’État, pour 150000 € qui ont bénéficié à 1400 familles auxquelles le CCAS les a remis.”

“On a recensé sur le territoire 178 actions de bénévolat, liste évidemment pas exhaustive.”

“Pour les masques, nous recevons des propositions tous les jours ; les fournisseurs sont plus nombreux que les fournisseurs fiables. Il a fallu les recevoir à temps, les mettre sous pli à plus de 100000 exemplaires, imprimer les enveloppes (sic) et les modes d’emploi alors que beaucoup d’imprimeurs étaient fermés.”

“Les 8 et 9 mai ont été consacrés à la remise des masques, dans les bureaux de vote : nous cherchions des lieux connus, assez proches pour s’y rendre à pied, assez nombreux pour éviter les afflux. D’autres villes ont fait autrement, par exemple en distribuant dans les boîtes aux lettres^[1], mais dans ce cas on ignore combien de masques il faudrait mettre dans la boîte. Une ville n’a pas de fichier général de sa population ! aussi curieux que ça puisse paraître ! On a donc dû utiliser les fichiers du fisc (taxe d’habitation). Un peu plus de 70000 personnes ont été touchées sur les 110000 Argenteuillais ; nous avons fait aussi des distributions sur des lieux sensibles, comme à l’entrée des marchés. On nous a reproché d’en faire bénéficier des non-Argenteuillais, mais l’important était d’éviter des contaminations, qui que soit le porteur du virus.”

Il est 19h50 et le point 1 ne devrait être abordé que dans longtemps !

“Le Département du Val d’Oise a ravitaillé les établissements sous sa responsabilité. Nous avons au total touché un nombre d’Argenteuillais qui n’avait été égalé par aucun dispositif connu.”

“Les Centres municipaux de santé ont rapidement pris la mesure de la crise et se sont organisés ; pour leurs actions habituelles et pour accueillir les personnes qui se sentaient porteuses du coronavirus. Nous avons travaillé dans le but de désengorger les Urgences du CH d’Argenteuil. Le SAMU a pu orienter des patients directement vers les CMS. Les médecins et infirmières libérales, les personnels de santé scolaire, sont venus en renfort. Près de 2000 malades ou personnes suspectées de Covid19 en ont bénéficié. Ils étaient ensuite contactés par téléphone tous les 2 jours.”

“Concernant la petite enfance, nous avons maintenu une crèche pour accueillir les enfants de personnels soignants, des pompiers, de la police… Nous sommes maintenant en réouverture progressive des crèches ; ce n’est pas encore l’activité normale.”

“Certaines mesures mériteraient d’être pérennisées : téléconsultations, et surtout le partenariat exemplaire avec l’Hôpital.”

Georges Mothron “réouvre” le Conseil et donne la parole à Philippe Doucet, qui la demande “après ces deux longues interventions”.

Philippe Doucet remercie les personnels de santé, se demande “comment tout ça aurait fonctionné si nous n’avions pas mené la bataille pour l’Hôpital” (dans le mandat précédent). Il félicite les “derniers de cordée, livreurs, manutentionnaires…”, remercie “les associations caritatives”, dont “les Restaurants du Coeur qui ont vu arriver un nouveau public”. “On a vu fleurir des élans de solidarités, ça reste une richesse d’Argenteuil”.

Philippe Doucet veut “marquer la différence” avec les propos du maire sur le décès du jeune Sabri. “Bien sûr qu’il faut porter un casque à moto. Mais la relation entre les jeunes des quartiers et la police est difficile, c’est au maire de travailler à améliorer cette relation. Nous, de 2008 à 2014, on n’a pas eu d’émeute pendant 6 ans. On n’a pas à s’en glorifier mais… c’était un énorme travail, fait notamment par Nicolas Bougeard, sur le terrain, pour déminer, pour discuter. Nous avons mis en place cette médiation urbaine, qui a été critiquée au début !”

“Ce Conseil municipal est très tardif, nous n’en sommes pas surpris : 35% des voix au premier tour ne donnent qu’un légitimité très relative. D’autres villes ont fait des Conseils en vidéo malgré le confinement ; dans d’autres, le maire a échangé avec les présidents de groupe ; d’autres ont fait un Conseil dès la levée du confinement… nous sommes parmi les dernières. Nous le regrettons profondément.”

“Nous constatons une utilisation des moyens de la ville dans un contexte de campagne : vous n’avez pas eu de problème pour trouver un imprimeur pour votre Lettre du maire ! Nous demanderons que cette propagande soit réintégrée dans vos comptes de campagne. Votre conception de la démocratie, tout le monde la connaît.”

Georges Mothron passe la parole à Philippe Vasseur pour les “affaires scolaires”.

Philippe Vasseur parlera “plus brièvement, bien que partageant le même prénom, que (ses) deux prédécesseurs oratoires”.

La “bourse du bénévolat” a été utilisée par “plus d’une centaine d’habitants” (un bide, donc).

“Les maisons de quartier ont fait le soutien scolaire pendant cette période. Le PRE a été précieux pour maintenir le contact avec les familles ayant des enfants en difficulté. Pour le sport, j’ai testé les vidéos du service des sports, c’était de qualité”. (zut, je n’en avais pas entendu parler).

“403 tablettes sont en cours de distribution à des enfants du ‘cycle 3’ : prêts à des collégiens, dons à des élèves du primaire.”

“Dès le 17 mars, à Paul Vaillant-Couturier, tout était organisé, tout était en place, il fallait s’adapter, on avait d’un jour sur l’autre entre 1 et 50 enfants ! Ça nous a aidé à préparer les réouvertures : ceux qui ont lu le ‘protocole sanitaire’ savent que c’est une tâche énorme. Les premiers jours on a accueilli 6% des effectifs ; on monte progressivement, on est autour de 15%. Servons-nous de ce mois de juin pour une rentrée dans les meilleures conditions possible.”

Pierre Abrinas rappelle que parmi les marchés, seul celui du Val Nord était resté ouvert, les vendredis après-midi, pour les seuls produits alimentaires. Depuis le 13 mai, réouverture progressive de l’ensemble, “pour terminer ce week-end avec la réouverture du marché Héloïse … ça pose des problèmes de place mais on y arrive”.

“Un service de livraison à domicile a été mis en place, avec 23 commerçants ; il a été très demandé. On fera des exonérations de loyers pour les commerçants locataires de la Ville.”

Fabien Bénédic (PS) se dit “gêné par la forme que prend cette présentation, multipliant les annonces sur ce qui n’a même pas encore été voté”.

Georges Mothron répond qu’il s’agit là du bilan que demandait Philippe Doucet !!!

Gilles Savry rappelle que, par arrêté ministériel, les services fonciers étaient fermés, “on s’est quand même organisés pour débloquer très rapidement les situations” de gens qui devaient déménager, par exemple.

“L’entretien des plantes et des espaces verts a été assuré, l’embellissement de notre ville.”

“Le projet de la Plataneraie devrait se terminer dans les procaines semaines ; les travaux sur la voirie autour de Youri Gagarine ont repris, de même que ceux sur l’esplanade Georges Braque. Ceux sur la place Carnot vont pouvoir commencer.”

“Les transports publics ont été considérablement freinés, c’est peu de le dire ; nous avons négocié avec la SNCF et TVO pour assurer l’acheminement des personnels de santé (gare du Val et ligne 8)”.

“Sur le plan vélo, nous avons travaillé en partenariat avec la Région, le Département, la métropole, pour créer des pistes vélo vers les pôles d’activité importants de la région : un circuit vers la Défense, un circuit vers Asnières-Gennevilliers. Les cyclistes sont loin d’être majoritaires, mais c’est l’occasion d’avancer. Je laisserai Jean-François Ploteau décrire ces circuits. On est en train de travailler à mettre en place des itinéraires vélo sur la RD311, la voie sur berge, pour y circuler à vélo de manière plus sereine.”

“Le stationnement était gratuit en centre ville, et le reste sur la zone verte : autour des gares notamment, au moins jusqu’à fin août”.

Georges Mothron : “je voudrais revenir sur la disponibilité d’un nombre d’agents très important. Plus de 400 chaque jour, 1600 sur l’ensemble de la période. On a un peu restreint les horaires d’ouverture, y compris le samedi matin” (l’Hôtel de Ville reste fermé le samedi matin). “Le centre d’appels a reçu 40000 personnes pour les services de la Ville, le CCAS, la Police municipale. La régie des travaux sur les bâtiments a réagi immédiatement pour usiner du plexiglas pour les accueils des CMS, et au-delà, de la mairie centrale et des maisons de quartier. Alors que le plexiglas était difficile à trouver !”.

20h31, on dirait le Conseil va commencer. Non, Georges Mothron affirme au passage “être resté Argenteuillais pendant toute la période de confinement et de déconfinement”, démentant au passage l’affirmation d’un tract de l’équipe de Philippe Doucet qui le disait dans une résidence secondaire.

1. Modalités particulières d’organisation de ce Conseil Municipal : le groupe TFdEA votera contre, s’opposant à la réduction du quorum à 1/3. Georges Mothron ose justifier cette disposition par la maladie subie par Philippe Métézeau. Du coup, je m’abstiens au lieu de voter pour.

2. Modification du règlement intérieur et des tarifs des activités périscolaires et extrascolaires

Fatiha Bacha annonce que “suite à concertations”, les “délais de réservation seront assouplis” : “le jeudi au lieu du mardi” (pour la semaine suivante). “D’autres assouplissements auront lieu à la rentrée”.

“Un bilan du déconfinement a été réalisé : les économies permettent de réduire de 50% les tarifs périscolaires et de loisirs, à partir de la rentrée 2020-2021”. C’est gros comme l’Atrium !!! Cela coûtera (à fréquentation égale) 3 millions par an : où sont ces économies ? C’est se moquer du monde.

Fabien Bénédic constate qu’il aura fallu “6 ans de mandat à l’équipe actuelle pour renoncer à l’usine à gaz qu’elle avait mise en place”.

“Pour les tarifs, cette baisse de 50% est destinée à absorber les effets dévastateurs de la crise économique et sociale qui s’annonce. Mais, pour certains tarifs, même avec cette baisse, les tarifs resteront plus élevés qu’ils ne l’étaient en 2013. Vous baissez de 1 € tous les coûts des repas quelle que soit la tranche dans le quotient familial.”

Franck Debeaud constate un “changement de doctrine total” par rapport aux 6 années de mandat. Comme moi, il demande les chiffres des économies réalisées et du coût pour le budget communal. Franck Debeaud pense que la façon de gérer les commandes de repas va entraîner du gaspillage, des repas devront être jetés. Il propose aussi que la tarification de l’étude soit levée pour des enfants qui tomberaient malades l’après-midi… et pas seulement le matin.

Georges Mothron : “avec cette crise, beaucoup de familles ont pris conscience de ce que coûtait de nourrir ses enfants.” “Nous faisons le choix de redonner ce qui n’a pas été dépensé en matières premières dans les écoles”.

Fatiha Bacha : “Le règlement a aidé à baisser le gaspillage alimentaire. Cette baisse des tarifs représentera à l’année entre 700€ par enfant pour la tranche A et 1700 € pour la tranche M. Les justificatifs médicaux pourront être remis désormais dans un délai d’une semaine et non plus 48 heures.”

Xavier Péricat, à qui le maire demande de répondre sur l’aspect financier, confirme l’ampleur de cette réduction. Il rappelle que les non-Argenteuillais sont au tarif “M” (maximal). “Notre politique est celle de l’équité. La baisse de 1€ pour toutes les familles représentera davantage pour les familles modestes, je ne sais pas pourquoi M. Bénédic appelle ça une politique de droite. Nous aidons les familles à faire face à la rentrée dans les meilleures conditions. Le budget est de 1 M€ et non les 3 M€ annoncés par M. Lefebvre” (je n’en crois rien ; 50% de 6 M€ — recettes annuelles des services périscolaires — font bien 3 M€).

Unanimité cependant sur cette baisse de tarifs.

3. Remboursements sur les activités municipales culturelles et sportives au prorata des séances manquées ; prolongation des abonnements là où un remboursement n’était pas praticable.

Hakim Hssini estime que, contrairement à l’heure et demie consacrée par la majorité à vanter son bilan, les Argenteuillais ont pu constater qu’il n’a été fait que le strict minimum. Sur ce sujet précis, “le Conservatoire n’a apparemment pas pu s’organiser pour faire des cours en visio”.

Unanimité.

4. Création de vacations dans les Centres de Santé et détermination de leur montant pour rémunérer les personnels de santé venus en renfort.

Marie-José Cayzac estime que cette délibération vise seulement à mettre en avant un service qui était une évidence. “Même réduits au fil des 6 ans de ce mandat, les Centres Municipaux de Santé sont toujours debout. La crise a montré que l’accès aux soins passe par les services publics. Où sont les chiffres de la pandémie dans notre ville ? Quels chiffres dans les EHPAD ? Vous vous êtes bien gardés de nous les donner. Je félicite tous ceux qui ont oeuvré dans l’ombre : les professions libérales sous-équipées,… Il reste au CCAS un excédent de budget de plusieurs centaines de milliers d’euros que vous n’avez pas réinjecté. Ce dont M. Métézeau a parlé tout à l’heure, c’est 18000 € ! Et les aides aux associations caritatives n’ont pas augmenté d’un centime !”

Unanimité.

5. Exonération de loyers sur 9 mois pour les commerçants et professionnels locataires de la Ville

Gilles Savry annonce cette mesure déjà présentée dans la presse. Cette aide considérable à “tous les commerces dont la Ville est propriétaire”… n’en concerne que 10, pour un coût total de 240 000 €.

“Moins de 10”, selon Philippe Doucet, “dont 3 coques louées à la même personne, cela permet de relativiser. Au Conseil d’administration d’ABH, nous avons regretté qu’aucune mesure ne soit proposée.”

Georges Mothron : “vous verrez mon courrier demain”.

Franck Debeaud dit constater “toujours le même management autocratique et opaque : dans un grand respect pour le Conseil, vous avez annoncé le 4 juin cette délibération que vous proposez au vote le 9. Sans la liste des commerces, il est difficile de juger de la pertinence de cette aide. On en comprend la logique pour la restauration ; moins pour un commerce resté ouvert pendant la période.” Son groupe s’abstient, unanimité pour le reste.

6. Idem droits de voirie (terrasses) : la Ville autorise l’ouverture exceptionnelle de terrasses pour les cafés et les restaurants qui le demandent ; réponse dans la journée ; gratuit pour tout le mois de juin (?) ; “il faut qu’ils puissent travailler”.

Philippe Doucet envoie une pique contre “les kebabs que vous avez ouverts”, unanimité tout de même.

7. Bons d’achat chez les commerçants d’Argenteuil, subventionnés à hauteur de 20% pour un coût total de 10000 €, voire après reconduction 20000 €, soit 9 à 17 ou 18 centimes par Argenteuillais. Ça ne vaut pas la peine de monter une tuyauterie pareille, je m’abstiens donc (les autres conseillers votent pour).

Philippe Doucet m’ôte les mots de la bouche : une “usine à gaz”. Se connecter sur internet pour disposer de bons pour aller acheter pas en ligne ! “Dans les jours qui viennent, nous proposerons quelque chose de plus simple et plus efficace”.

Xavier Péricat ajoute qu’ “il était important d’évoquer aussi les commerçants non sédentaires : nous annulerons les abonnements des commerçants forains durant la période de confinement. On n’est pas dans la poussière” en termes de coût.

Philippe Doucet reviendra ensuite sur le sujet “Argenteuil a malheureusement été la dernière ville du Val d’Oise à réouvrir tous ses marchés”.

8. “Plan Vélo d’urgence” : demandes de subventions à ce titre

Jean-François Ploteau annonce que nous avons “saisi l’opportunité du déconfinement, avec le soutien des associations”. Il vante les avantages du vélo. “Ça s’est concrétisé par 3,7 km de pistes cyclables temporaires supplémentaires, Nord-Sud et Est-Ouest, et 2,8 km de pistes renforcées et sécurisées. Le Département, sur notre demande, prévoit une véritable autoroute vélo sécurisée sur la RD311 d’Orgemont au Pont de Bezons ; en abaissant la vitesse à 50 km/h pour les vélos. On va réétudier très rapidement une piste cyclable sur la D122 (Gabriel Péri notamment) avec les associations avec qui on a l’habitude de travailler.”

Philippe Doucet : “ce degré d’amateurisme-là, on est resté scotchés. Une piste cyclable est restée 48 heures, le temps de mettre un bazar monstre, avec l’argent des Argenteuillais.

On se félicite du gros travail dus personne de l’hôpital ? Ils nous demandent que le bout de piste cyclable devant l’entrée soit supprimé, parce qu’il cause un retard de 20 minutes pour entrer ! Elle a été créée aux dépens de la voie de droite qui servait de bretelle pour entrer à l’hôpital ! Arrêtez cette deuxième plaisanterie !

Concertation avec les associations ? Un échange de mails n’est pas une concertation. Là on embouteille Chateaubriant, les gens mettent une demi-heure de plus, on voit les vidéos (en ligne)…

Un plan vélo, ça se concerte, on peut faire des cheminements intelligents par les voies les plus étroites… Vous auriez voulu dégoûter les Argenteuillais du vélo, vous n’auriez pas fait autrement.”

Je me réjouis de l’impulsion donnée, et reconnais que ces aménagements “provisoires” ont l’intérêt de pouvoir être corrigés par essais et erreurs.

Mais tout de même ! J’ai l’impression que l’erreur est presque partout. De nombreux exemples m’ont été rapportés d’aménagements gênants, douteux ou dangereux : en bas de Charles de Gaulle, sur Châteaubriant… sans parler de la suppression d’une voie pour les voitures route de Cormeilles alors qu’il y avait déjà une piste cyclable — de quoi provoquer des bouchons géants à côté de voies vides, et, comme l’a dit Philippe Doucet, monter tous les Argenteuillais contre les vélos.

(Sans parler aussi des nouveau “plots de protection” de la piste cyclable descendant vers la gare, rue de la Nonaise avant la mosquée : ce qui est dangereux à vélo à cet endroit, c’est le virage à angle droit marqué par une séparation béton. Et celle-ci est restée ! Avec les plots, c’est désormais plus difficile, à vélo, de quitter la piste pour éviter ce virage dangereux !)

Concertation avec les associations ? Y a-t-il eu visites sur place entre elles et les élus, avec vélos et appareils photos, pour voir comment ça pourrait se passer ? Non, elles n’ont eu le droit que d’envoyer un mail à la chef de service.

Cela peut-il s’expliquer par l’urgence ? Cela aurait pu aboutir à de bons résultats si la concertation avait été étroite depuis 6 ans… au contraire, ce bide final résulte directement de 6 années de non-concertation, et d’absence d’idées pour l’aménagement de ses espaces, pour les rendre plus agréables (malgré la Charte des espaces urbains, cher payée au cabinet Wilmotte, et à laquelle il n’est pas fait la moindre allusion !). Parce que des cyclistes qui passent, ou des piétons, cela rend les rues plus jolies, elles font plus envie, que si on n’y voit que des caisses de métal.

Bien entendu, si le projet de véloroute d’Orgemont au pont de Bezons se concrétise, j’applaudirai “des quatre mains”… mais il ne s’agit encore malheureusement que d’une intention. (On a vu le Département plus rapide quand il s’agissait de prévoir une petite bretelle supplémentaire pour les livraisons au futur centre commercial sur le site de Jean Vilar).

Franck Debeaud se demande combien a coûté la piste cyclable qui a duré 3 jours sur Gabriel Péri.

Le groupe TFdEA s’abstient, je vote pour… la demande de subvention.

9. Prime exceptionnelle : généreuse : jusqu’à 1000 € indépendamment du salaire, et versée à tous les agents présents “tout ou partie du temps”, soit presque tout le monde.

Je me réjouis que la Ville puisse verser cette prime défiscalisée (650000 € au total sont budgétés). Je rappelle à cette occasion attendre toujours les chiffres sur l’absentéisme qui m’avaient été promis et qui devaient témoigner du succès de la prime “de présentéisme”. Les quelques chiffres communiqués — 40 000 € de prime versée en plus en 2019, mais seulement 109 journées de carence de moins — suggéreraient (bien que ce ne soient pas des chiffres directement comparables) un ratio désastreux et un échec pur et simple de cette politique. Espérons qu’il y aura un “après-épidémie” dans les relations de travail à la Ville d’Argenteuil, qui encouragera et remobilisera les agents, et mettra fin, dans l’intérêt général, à cette anomalie argenteuillaise qu’est l’absentéisme massif.

Franck Debeaud se demande si la prime est en accord avec les syndicats.

Georges Mothron répond qu’il était personnellement au Comité Technique ; que les trois syndicats étaient d“‘accord et sont même à l’origine du mode de calcul décidé.

Unanimité.

La suite là avec un “budget supplémentaire 2020”.