par Frédéric Lefebvre-Naré
Pour son premier anniversaire, le Conseil Économique d’Argenteuil invitait acteurs économiques et habitants au Figuier Blanc ce jeudi 23 novembre.
Je participais au rassemblement organisé par le comité Jean Vilar à l’entrée, et ai donc manqué les allocutions introductives du président Alain Leikine et du maire Georges Mothron. Selon Le Parisien :
5600 signatures (de) la pétition (, ce n’était) pas de quoi déstabiliser … Georges Mothron qui, en discours d’ouverture, a défendu à nouveau ce « projet formidable ». « Ce projet qui vous a valu un accueil particulier ce soir est le premier de tous les projets à venir et se veut être un véritable moteur du développement économique d’Argenteuil ». Le maire évoque notamment la future salle de spectacles supposée remplacer la salle Jean-Vilar : « cette nouvelle salle moderne aux dimensions sans commune mesure, et dont la vocation est bien distincte à celle du Figuier blanc »
Les intervenants de la table ronde étaient :
- Pierre Kuchly, président de ERA-SIB, électrovannes connectées. « La moitié de mes salariés habitent Argenteuil. »
- Philippe Écran, président de Sitour Merchandising et du syndicat du « marketing au point de vente », souligne deux atouts d’Argenteuil, sa proximité de Paris et sa culture.
- René Setbon, de AASSET Security, raconte avoir « cherché dans l’Ouest parisien une ville qui pourrait nous accueillir », trouvé « celle des impressionnistes, Argenteuil », acheté un « immeuble quai de Bezons », « créé 7 filiales depuis, dans la sécurité ». « Nous avons équipé Argenteuil, c’est au stade d’études, de caméras de vidéoprotection. Je recherche encore des locaux à Argenteuil ! »
- Antony Canard, responsable du site d’Argenteuil de Givaudan, qui y est « présente depuis les années 1900 ». Le site compte « 600 personnes dont 35% habitent le Val d’Oise, 10% Argenteuil ». « Leader mondial des parfums et arômes ; actif dans la domaine du quotidien d’Argenteuil. »
Première question de l’animateur Christophe Poupart : la culture fait-elle l’économie ?
L’inverse peut être vrai, rappelle Pierre Kuchly, « originaire d’une petite ville faïencière de Lorraine : culture et tourisme y ont profité de l’essor industriel de la ville ! ».« 60% de mon chiffre est à l‘étranger. Quand des visiteurs étrangers viennent à Argenteuil, c’est important de leur montrer des aspects intéressants, d’avoir un hôtel du niveau voulu, un restaurant qui tienne la route… Nous chefs d’entreprise sommes des ambassadeurs de la ville d’Argenteuil. »
« Chaque année, pour la semaine de l’Industrie, on nous propose de faire visiter nos entreprises, plein de gens sonnent ! Je suis surpris de voir, les gens qui partent, ils sont contents ! C’est aussi notre rôle, n’hésitez pas. »
« Nous avons proposé un jumelage économique avec Dessau : faire venir une délégation pour le salon Effervescence, qui était né à Argenteuil. »
Parfois, des clients français, quand il s’agit de venir à Argenteuil, me
demandent : « vous êtes sûrs, je peux ? »…
— « Ne vous inquiétez pas, je vais vous véhiculer ! »
« Ils repartent assez contents en général. »
« Mes clients étrangers, soit ne connaissent pas Argenteuil, soit la connaissent comme l’une des villes des impressionnistes. Un Italien était venu avec son épouse : ‘où aller voir des impressionnistes ?’ Économie, culture, tourisme sont liés ! »
Philippe Ecran : « on a créé l’ADPAVAB pour que la voix des entreprises soit entendue sur les transports en commun, la requalification des parcs d’activité… Sur une dizaine d’années, on a été un peu déçus, je suis désolé de faire un peu le poil à gratter ce soir… les actions lancées ont été remises en cause… Pour les chefs d’entreprise, c’est un peu particulier ! On a un peu besoin de stabilité. Les questions liées au développement économique doivent être détachées des questions politiques locales. J’en appelle de mes vœux, je le crie… »
Antony Canard : « nous avons la responsabilité de faire découvrir nos entreprises au monde urbain. On (souhaite) un circuit économique pour relier la partie urbaine et la partie économique. L’entreprise a des besoins en termes de routes, de sécurité,… L’entreprise a aussi un rôle de mécénat… »
René Setbon : « On parle des impressionnismes, et de la mauvaise réputation. En 30 ans, on n’a jamais subi de catastrophe liée aux incivilités.
Les collaborateurs qui habitent Argenteuil peuvent… Il est important qu’il y ait des rencontres… ou de faire venir des start-up, des jeunes, on construit des buildings, on leur loue des surfaces. On vend de la sécurité, et malgré ça on arrive à trouver sur Argenteuil des collaborateurs de qualité, 1/3 viennent d’Argenteuil.
Avec l’A86, en 30 minutes à Roissy, la Seine un site merveilleux en face de nos bureaux. Par contre en termes d’hôtellerie, de restauration, c’est limité, on fait venir des plateaux-repas. Quand on est à Argenteuil, ce qu’on aime bien, c’est trouver des endroits où on peut être accueillis et emmener nos collaborateurs. Pour un petit déjeuner, un déjeuner, un happy hour. Pour le reste, la sécurité c’est bien ☺ »
Christophe Poupart : « Je vois sur d’autres villes des journaux municipaux excessivement lus. Voir des gens qui gagnent, qui avancent, qui peuvent être un emblème de la ville, du territoire, et donnent envie d’aller voir … Montrons les choses qui marchent ! On a une start-up magnifique ici, emblème et porte-drapeau à travers le monde, il en faudrait plus.
Quand on vient dans une entreprise, on voit dans la salle d’attente, les journaux : L’Usine nouvelle, ou le magazine de la ville ?
Vous recevez un candidat-salarié : on essaye de réduire les temps de transport. »
Pierre Kuchly : « Depuis 19 ans ½ que je suis ici, un regret : le bulletin municipal est diffusé à tous les habitants, pas aux entreprises ! Je le mettrais à l’accueil ! »
Philippe Écran : « 51% de nos collaborateurs sont Argenteuillais ou des villes limitrophes. Ils sont fiers quand on parle de leur entreprise dans (leur bulletin municipal), certains ont mis l’article sur l’intranet… « Made in 95 », l’appartenance au territoire c’est très important ! »
« À quoi sert le CEA ? Je forme le souhait, j’en ai parlé à Alain Leikine, que le CE soit un carrefour de rencontres pour les entreprises, petites, grandes, de commerces, de services, on a tous besoin de se croiser, de se parler. On ne voit pas suffisamment que les entreprises travaillent ensemble. Avec le CEA on a fait un atelier très intéressant récemment sur l’innovation. »
Pierre Kuchly : « Je voudrais insister sur le côté encourageant du CEA, un homme politique de gauche se met au service du développement économique dans une Ville dirigée par une Municipalité de droite…
Quand je suis arrivé il y a 19 ans ½, je me sus demandé ‘qu’est-ce que je fous là’ ? Mais Argenteuil a énormément d’outils, un réseau de PME extraordinaire, les seuls yaourts bio d’Ile-de-France, des porte-étiquettes, des électrovannes, des parfums… »
Alain Leikine, « assez fier que le monde culturel d’Argenteuil participe de façon étroite à ces rencontres avec le monde économique », introduit un substantiel interlude musical, « Au temps des Impressionnistes » (Bizet, Debussy…) par l’ensemble Art-et-Muses, composé d’enseignantes du conservatoire d’Argenteuil.
Kiosque à musique sur l'île d'Argenteuil, source http://www.p-worochob.com/portfolio/argenteuil-dantan/.
Alain Leikine reprend la parole pour un discours tout aussi substantiel : « L’an dernier, je déclinais devant vous 5 chantiers… Je voudrais d’abord remercier mon épouse qui a accepté que j’y consacre 2 années totalement bénévoles… »
« Nous avons des entreprises en situations douloureuses — les organisations syndicales locales déploient les efforts nécessaires… »
« En 2016, je proposais d’inclure Argenteuil dans les projets de tourisme d’affaires et ludique. Nous travaillons avec la Direction des affaires culturelles et du patrimoine avec Val d’Oise Tourisme, avec Madame Françoise Inghelaëre.
Qui aurait dit que nous développerions un hôtel de 120 chambres en bord de Seine, avec Bricqueville ? Et un second, devant la gare du centre, pour le tourisme d’affaires, programme moderne et créateur d’emplois …
Nous avons voulu un cluster sur la sécurité, d’envergure nationale et internationale : un travail important de recherche et d’expérimentation s’ouvre à nous. Des parcs d’activité à l’hôpital, Argenteuil propose des démonstrateurs. Nous ouvrirons au cœur du parc d’activité, un lieu référence de ce cluster. En attendant, nous mettrons à disposition des locaux en centre ville.
Pour répondre aux défis des parcs d’activité, showroom à ciel ouvert, nous installerons des caméras (avec haut-parleur) de vidéosurveillance, avec Aasset Security. Cette initiative a déjà fait l’objet de reportages télévisés.
Nous voulons relancer l’attractivité des parcs d’activité. C’était un travail considérable des trois collaborateurs du conseil économique, d’identification, de reprise de contact avec les entreprises du parc : il y a un an, nous ne disposions même pas d’un fichier d’entreprises utilisable !
Nous travaillons avec les commercialisateurs pour définir les cibles des nouvelles entreprises recherchées. L’arrivée d’oscaroo.com, qui devrait à terme employer 300 salariés sur le site au cœur du Val d’Argent, est une chance formidable.
Un logisticien alimentaire viendra revitaliser le site Sitour ( ?) dès juin 2018 ( ?).
Nous voulons renforcer l’offre de formation, un incompréhensible déficit, en lien avec Fatima Amarir, et avec notre environnement, dont le GARAC qui a cru à la pertinence de ce Conseil dès sa fondation.
Nous voulons un rapprochement avec le pôle de compétitivité Cosmetic Valley : à coté de Givaudan nous avons plus de 1200 salariés en PME dans ce secteur à Argenteuil.
Le projet Bricqueville (entre la gare et Givaudan) comprend un écosystème d’innovation, des salles sur mesure de recherche, des lieux de coworking…
Il y a un an, j’évoquais notre désir, notre conviction de réaliser le Pôle de l’innovation et de l’Entrepreneuriat de l’Ouest Parisien. Je remercie la Région Ile-de-France et le Conseil départemental qui ont accepté de voter des subventions. Un vote qui sera soutenu par Philippe Métézeau.
Il ne s’agit pas tant d’un immeuble que d’un environnement innovant pour les start-ups qui ne trouveront plus de place à Paris…
Un consortium d’experts consulte depuis octobre les acteurs économiques ( ?) et institutionnels.
Le plus dur reste à faire.
Le Conseil économique étant un outil de conseil, je me permets de suggérer 2 dossiers fondamentaux en plus des 5 précédents :
- La place d’Argenteuil sur la carte de la formation
- Le rapprochement entre entreprises et jeunes à la recherche d’un emploi
Nous voulons rapprocher les entreprises de la vie locale, et de la vie sociale de la ville. Associer les entrepreneurs au développement culturel de la cité.
Ce travail vous appartient. Il constitue le socle d’un renouveau économique. »
Alain Leikine vante Argenteuil pour « son positionnement au cœur, au carrefour, au croisement de l’Ile-de-France … Sa population, son histoire… » et se réjouit de la « confiance réciproque qui nous a permis, M. le Maire, malgré nos différences, de travailler ensemble.
Notre territoire se redresse et évolue. Les mutations douloureuses peuvent constituer de opportunités. »
Le micro passe au public pour ses questions, la première personne à prendre la parole est Philippe Métézeau : « J’ai bien noté, en écoutant les témoignages qu’Argenteuil était de retour. Argenteuil est reconnue comme un pôle important par la métropole du Grand Paris; je reste sur ma faim en ce qui concerne la reconnaissance d’Argenteuil par le département. Les responsabilités sont partagées… On a dans le Val d’Oise des amis et concurrents à Roissy et Cergy… Ce n’est pas un aveu d’impuissance que je fais là, c’est une proposition de service !
J’ai bien noté que les chefs d’entreprise parlaient culture, urbanisme, enseignement supérieur, cohésion sociale aussi.
On est prêts à se tourner vers les chefs d’entreprise et à travailler avec eux sur les places en crèche ; on est prêts à faire venir de nouvelles crèches. Vous avez des interlocuteurs. »
Alain Leikine : « Le bonheur a été la coïncidence entre le nouveau schéma régional écrit à l’été dernier, et la création du Conseil éconmique. Nous sommes complètement inscrits avec la Région Ile-de-France dans ces projets innovants.
Je pense que M. le Maire va rencontrer prochainement la nouvelle Présidente (du Val d’Oise). Un rééquilibrage est nécessaire. Nous demandons fermement au Conseil départemental de considérer le bassin d’Argenteuil extrêmement important, de mettre ses outils à la disposition de notre territoire comme ils le sont depuis longtemps au service d’autres territoires.
Je prends l’engagement de vous demander que le département du Val d’Oise réoriente sa stratégie économique en faveur d’Argenteuil. »
Georges Mothron : « La faute n’incombe pas qu’aux autres. On a beaucoup parlé des bords de Seine, parce que c’est ce que veut retrouver pour les habitants, pour les entreprises. Celui qui vous parle a connu autre chose que la 4-voies.
Il y a 12 ans, on avait l’accord sur les financements pour un projet de boulevard urbain, chaque collectivité mettait 16 M€ ; (ensuite) vous avez été, M. Leikine, un des acteurs qui ont bloqué le système, quand on était parti sur un projet pharaonique à 150 M€ ; seul Bezons s’en est bien sorti, ils ont tiré leur épingle du jeu. On continue à s’y atteler pour faire en sorte que le fleuve Seine puisse être reconquis par les Argenteuillais et les acteurs économiques d’Argenteuil.
La restauration a été évoquée tout à l’heure : sur le projet Héloïse, les terrasses qui nous mèneront sur les vues de la Seine bénéficieront de restaurants traditionnels qui nous changeront des kebabs qui se multiplient un peu trop. »
Un homme dans le public : « Comment se fait–il qu’un Burger King soit implanté en ce moment à Argenteuil ? »
Georges Mothron : « Il y a une demande de jeunes, de restauration rapide de qualité. On m’a dit, et j’ai bien voulu croire, qu’un des tops de la restauration rapide était Burger King. Celui de la gare Saint-Lazare est un des plus gros au monde.
Il y avait des délaissés de très longue date qui méritait mieux, la Ville était propriétaire de ces terrains qui dormaient, donc, retrouver de la trésorerie (voir point 21 ici) tout en faisant plaisir à une certaine proportion de la population, ben on le fait.
Une dame dans le public : « Le tourisme industriel est certainement passionnant ; je suis attachée au tourisme culturel. Je trouve dommage qu’Argenteuil perde ses souvenirs d’autrefois. J’ai reçu la correspondante irlandaise de ma petite fille, on lui avait vanté la ville à cause de Monet, elle me demandait un circuit Monet… J’étais bien en peine ! J’ai dû acheter au Presse-Papiers le superbe bouquin sur Monet à Argenteuil.
Je trouve dommage le projet Héloïse.
Nouvelle Argenteuillaise, je suis partie avec des a priori négatifs, que j’ai revus. Mais je suis inquiète du projet que vous avez sur Héloïse : je ne vois pas comment le Figuier Blanc ne va pas y perdre ses feuilles ! Je fréquente Côté Seine, et je ne vois pas comment vous allez pouvoir le mettre en complémentarité : il ne travaille pas à plein !
(Applaudissements.)
Georges Mothron : « merci d’avoir fait confiance à Argenteuil. Encore une fois, je vous invite le 19 décembre en Mairie, vous découvrirez comme tout le monde ce magnifique projet qui relancera Argenteuil, y compris sur le plan commercial. »
Mickaël Camilleri : « Vous en aurez la démonstration, je l’espère, le 19 décembre : il ne s’agit en rien d’une lubie, mais l’aboutissement d’un long programme de recherche, qui a démontré qu’Argenteuil était une des villes de France qui subissait le plus d’évasion commerciale. C’est une ville de 107000 habitants qui ne dispose pas de surface de cinémas et de surface commerciale suffisantes.
Argenteuil travaille à la mise en valeur de son patrimoine historique. Une association vise à reconstituer les hydravions qui étaient fabriqués dans cette ville.
Un circuit patrimonial sur la thématique des Impressionnistes va être constitué. Je suis attristé de voir plus de tableaux d’Argenteuil au musée d’Orsay, qu’à Argenteuil. »
Dans le public, Wilfried Fortin pose « 3 petites questions :
- Sur les JO et paralympiques, dont le Val d’Oise est écarté ?
- Sur la ligne T11 Express, tangentielle Nord, on en est où ? Elle conditionne les projets immobiliers au niveau de la gare de triage.
- Et où en est le projet de faire de la Maison de Claude Monet une « maison des Illustres » et l’Office de Tourisme ? »
Georges Mothron : « nous avons racheté cette maison en 2003 ou 2004. On est en train, maintenant qu’on y voit beaucoup plus clair financièrement, et que la Région pousse Argenteuil à rattraper son retard, on y travaille. Les choses sont en train de se phaser. Françoise Inghelaëre vous dirait qu’on part sur un renouveau de parcours patrimonial. Ça a été une demande d’un certain nombre d’entreprises.
La tangentielle, on m’en parle depuis que je suis tout petit. C’est un projet qui tient, puisqu’il a été inauguré entre Épinay et le Bourget. Mais il a totalement délaissé les deux autres bouts. C’est une idée qui est très bonne, sauf que le développement du transport express du Grand Paris tire tout ce qui nous reste de possible en financement public, donc j’ai quelques craintes sur le retard de financement de la tangentielle. J’en ai parlé à la députée qui va nous aider à travailler dans ce sens. »
Alain Leikine : « Pourquoi les industriels d’Argenteuil ont créé le nouveau label « made in Val d’Oise » ? Parce que le département a été oublié de la dynamique olympique. »
Pierre Kuchly « nous avons fait ce constat avec Mme Lazaar et avons créé un hashtag #MadeIn95, on le met à disposition gratuite, il a été repris par la Députée, le Préfet. Nous avons fait une pétition en ligne … nous allons voir avec le Comité d’organisation des JO… »
Georges Mothron : « En 1924 les régates olympiques avaient lieu sur le plan d’eau d’Argenteuil. Le stade actuel de Colombes, qui va être désaffecté puisque le Racing est parti à Nanterre, verra les joutes olympiques de hockey sur gazon. Les installations départementales d’Eaubonne seront des lieux d’entraînement. Nous travaillerons à ce que des équipes olympiques viennent s’entraîner dans notre nouvelle et magnifique salle de gymnastique. »
Mickaël Camilleri évoque la séquence « 2023 Coupe du Monde de rugby, 2024 JO, 2025 Exposition Universelle », pour laquelle « le dossier français est le meilleur sur la table… »
Une dame dans le public, « résidente depuis une vingtaine d’années : on se pose des questions sur les projets autour de la gare principal, délabrée ces dernières années, avec les poubelles à l’entrée de la gare… c’est quand même l’entrée dans la ville ! »
Une dame dans le public, « nouvelle accédante à la propriété boulevard Jean Allemane : je me sens en insécurité complète dans ce quartier. Je suis obligé de prendre l’autre côté de ma rue pour accéder à mon logement. »
Un homme dans le public : « La circulation à Argenteuil, moi j’habite à Rochefort, un jour ou l’autre il y aura un drame. »
Georges Mothron : « on fait deux réunions par quartier et par an. On va recentrer (le débat d’aujourd’hui) sur le plan économique. »
Mickaël Camilleri : « Pendant des dizaines d’années, la zone de la gare centrale a été laissée à l’abandon. Du côté centre ville, les possibilités foncières sont inexistantes. Par contre sur l’autre côté, la zone mérite d’être complètement reconfigurée. Il n’y a que 51 endroits qui ont été sélectionnés dans la région (pour l’appel à projets du Grand Paris). Cela a attiré d’autres investisseurs à regarder autour de la zone. »
Georges Mothron : « sur Jean Allemane, si vous l’aviez connu il y a 15 ans, vous auriez vu des taches qu’on est en train de réurbaniser. C’est accompagné par des mesures de vidéosurveillance. On regardera de près avec vous. »
Alain Leikine précise « la méthode du Conseil économique : nous ne communiquons que sur des choses actées. Nous travaillons avec des collaborateurs, dont le nombre je l’espère augmentera au fil du temps, M. le Maire …
Les investisseurs ont besoin d’une certaine confidentialité. Qu’on ne se retrouve pas, comme près d’ici, avec des immeubles qui ont été livrés, et qui, 1 an, 2 ans, 3 ans après, sont vides. »
Une personne du public : « Je vais poser la même question que l’année dernière peut-être, sur les bars à chicha rue Henri Barbusse : on n’arrive pas à marcher sur le trottoir. »
Mickaël Camilleri : « On a été élus en 2014 pour remettre un peu d’ordre dans des endroits qui en ont fort besoin. On a mis une task force extrêmement regardante sur les règles à respecter par les établissements recevant du public. Si on identifie de manière précise des sorties de route, on est en relation désormais très étroite avec la Police nationale et la police municipale. Je comprends que ça ne vous donne pas satisfaction, mais on vient de tellement loin en la matière… Laissez-nous un peu de temps. »
Une personne du public revient sur le projet sur le site de Jean Vilar, île Héloïse : « un nouveau supermarché, des bureaux, des nouvelles entreprises… est-ce que les transports en commun, la circulation, ne vont pas d’en trouver affectés ? Il y a des heures noires ! »
Georges Mothron : « Il y a une obligation, dans les projets urbains de cette échelle, d’étude d’impact sur la mobilité. Les études d’impact ont été faites, elles seront rendues publiques, je vous invite au Conseil Municipal du 19 décembre, qui commencera à 19H et se terminera tard, (pour vous présenter ces éléments), avec les impacts sur la circulation et le stationnement. »
Mickaël Camilleri : « La SNCF augmente la fréquence de la ligne J. »
Dans le public, M. Bouaoud, « Argenteuillais, entrepreneur à Argenteuil. Je fais moi-même le constat de l’évasion des Argenteuillais… Je souhaite un incubateur de start-up. Londres ou San Francisco n’ont pas de problème de trésorerie parce qu’elles se sont engagées auprès des entrepreneurs ! Concluez un pacte avec des entrepreneurs, qui s’engageraient à rester sur Argenteuil en échange de bureaux et d’une fiscalité avantageuse. »
Alain Leikine : « Votre question est au cœur de notre projet de pôle de l’innovation. »
Mickaël Camilleri : « L’Ouvre-Boîte offre un accompagnement complet, et si je dis complet, des porteurs de projet. En pleine zone franche urbaine puisque vous parliez d’exemption fiscale. Silicon Banlieue accueille les entrepreneurs du numérique.
Je suis en charge de l’innovation à Paris La Défense : construire des beaux endroits c’est bien, mais l’objet immobilier est très très loin de suffire. Il faut l’accès aux talents, donc les transports, il faut les former ; et c’est l’environnement urbain, qui fait le succès du Marais à Paris. »
Georges Mothron : « Je n’avais pas vu le bras de Madame la Députée qui le levait depuis un certain temps. »
Fiona Lazaar : « vous pouvez compter sur mon soutien même si nous ne sommes pas des mêmes bancs.
Une question que j’avais pour vous, par rapport à ce qui est sur l’écran « Au cœur de l’Europe, à 10 minutes de Paris » : comment on fait pour être au cœur de l’Europe ? »
Georges Mothron : « Je vous invite demain à ma Mairie, nous parlerons avec le préfet de région des fonds européens.
Madame la sous-préfète, vous voulez dire un petit mot ? »
Martine Clavel : « tout le monde attend le mot de la fin ! Je peux dire le plaisir que j’ai de voir l’initiative prise par la première ville du département, de recréer le lien avec les entreprises. Je suis très confiant du renouveau urbain d’Argenteuil. »
Georges Mothron remercie les participants « vous êtes venus nombreux », remercie aussi les élus argenteuillais, nombreux dans cette salle » et il en cite, de l’équipe majoritaire, « c’est une équipe, le Maire ne peut rien sans une équipe. »