par Frédéric Lefebvre-Naré
Un Conseil Municipal riche en points exceptionnels ajoutés d'urgence.
Georges Mothron commence par suspendre la Conseil pour donner la parole à "l'Hôpital" pour une communication "urgente". Le maire commence par se féliciter de l'arrivée d'un plateau supplémentaire d'imagerie médicale, et confirme la transformation de l'Hôpital en bâtiment "monobloc" par une double extension de Madeleine Brès. Georges Mothron demande au directeur, M. Martin, de "présenter ce plan de modernisation".
M. Martin répond que le maire lui a "coupé l'herbe sous le pied" (bon… dans un hôpital monobloc, guère d'herbe en effet) mais se réjouit de faire cette présentation "au nom des personnels de l'hôpital, près de 2500 personnes". La situation financière désormais équilibrée, depuis 2016, de l'Hôpital, "positivement atypique dans l'écosystème hospitalier parisien", "lui permet de rebondir". L'extension de Madeleine Brès était initialement prévue pour 2017-2018, le projet va être réactualisé. "L'aspect hôtelier de ce bâtiment est très efficient. (…) Pour la radiothérapie, qui avait fait beaucoup parler, va se développer de manière, non quantitative, mais qualitative : nous allons mettre en place la stéréoradiothérapie, qui permet de réduire le nombre de doses au patient."
"Les urgences et l'ensemble des courts séjours vont intégrer le nouveau bâtiment, alors que les urgences devaient initialement rester dans le bâtiment à part. Nous avons eu du COPERMO, très proche du cabinet de la Ministre, une autorisation verbale de poursuivre le projet. Le coût sera pris en charge à 30% par l'ARS, au niveau régional et non national."
"Nous progressons dans les durées de séjour raccourcies en chirurgie, avec des méthodes de réhabilitation pour préparer à la sortie."
"Nous avons pour ambition de concentrer à Argenteuil plus de plateaux techniques, étant l'hôpital support du Groupement hospitalier de territoires géographiquement au centre de cette organisation."
"La problématique des soins non programmés, et des urgences, est très lourde à Argenteuil : plus de 100000 passages aux Urgences l'an dernier. On essayera de bien séparer les flux d'adultes et d'enfants, de personnes debout et couchées, et d'urgence absolue. Nous avons aussi une offre gériatrique complète ; une maternité remarquable avec réanimation néonatale, le "niveau 3", qui demande une rénovation."
"Le Ministère nous a demandé de travailler sur la lisibilité des flux de consultations : nous allons les rassembler en façade Nord au 2ème étage."
"Nous avons identifié une phase 2 pour rassembler dans un bâtiment en L les services médico techniques et logistiques ; et au-delà de 2025, un parking silo, il faut plus de 1000 places pour un tel ensemble. Les secteurs gériatrie et psychiatrie sont moins concernés par ces transformations."
Philippe Doucet (PS, ancien député-maire) remercie M. Martin pour cette présentation. Il rappelle qu' "en 2008, l'hôpital d’Argenteuil ne figurait pas dans le plan Hôpital 2012, et risquait d'être démantelé partiellement, avec un déficit opérationnel de 13 M€. Nous avons livré bataille pour que l'ARH (à laquelle a succédé l'ARS) autorise la modernisation, ce qu'a signé M. Métais quelques jours avant son départ à la retraite. Nous avons proposé une construction modulaire, qui a pu surprendre les ingénieurs de l'ARS, mais avait l'avantage d'être rapide, avec maîtrise des coûts. Avec le comité de défense de l'Hôpital, nous avons combattu pour sécuriser le projet Madeleine Brès — Claude Évin était contre — et conserver le service de radiothérapie. Le combat a été gagné, personne ne conteste la qualité des soins, et d'un point de vue financier, ce qui dans le monde de la santé, est un exploit. Nous voulons remercier, pour leur travail, les personnels de l'hôpital et dire notre gratitude à M. Martin, directeur depuis 2011, soutenu par l'ensemble des personnels et des médecins, ce qui est aussi un exploit."
Le Maire annonce les trois points urgents, dont une contribution exceptionnelle pour Notre-Dame de Paris. Unanimité.
Concernant le PV du précédent Conseil, Franck Debeaud regrette l'inverse de la réponse qu'il a reçue en Commission unique sur le nombre de berceaux au "Blé en herbe". Il demande la correction de son intervention concernant "Bus entre Seine", incompréhensible dans le PV. Il s'interroge au passage sur une "décision du Maire", la cession à titre gratuit de 9 véhicules et leur dépollution.
Philippe Métézeau répond que concernant le Blé en herbe, les données réelles sont : 67 places dans la crèche dont 64 attribuées par la commission, et 3 peuvent être réservées à des entreprises (employeurs, qui payent des places pour leurs salariés).
Philippe Doucet redemande au Maire (comme au Conseil précédent) des nouvelles de sa demande de rendez-vous au Président de la République. Le maire répond que les promesses du Président sont restées lettre morte.
Le PV est approuvé, "a l'epsilon près qu'on verra avec M. Debeaud". Unanimité.
On passe aux comptes.
1 De Bernard -
Effectivement, la modernisation de l' hôpital d'Argenteuil dans une ville de 100 000 habitants, était une nécessité absolue (ayant été hospitalisé dans les années 1990, je me souviens de la vétusté de certains services de soins).
Je me réjouis aussi de l'arrivée de nouveaux services médicaux et de sa bonne santé financière.
Nous ne devrions donc pas entendre parler de fermeture de lits... à Argenteuil.
En revanche, comme pour tous les hôpitaux français, le problème des Urgences reste crucial.
Il faut revoir intégralement le système d'accueil des patients.
Activer la création de maisons de santé, imposer aux médecins généralistes de la commune d'assurer à tour de rôle une permanence 24 h/24 h.
Ce n'est plus acceptable d'être obligés de passer par les Urgences pour de la "bobologie"
Il faut séparément que le Sce des Urgences fasse un réel effort d'accueil, d'écoute et d'informations régulières des familles.
Actuellement, les familles sont laissées totalement à l'abandon dans les salles d'attente.
Un vécu personnel des Urgences dans un hôpital en province suite à l’hospitalisation d'une personne âgée de ma famille pour une chute (sans gravité) à son domicile.
Seule solution : appeler les Sapeurs Pompiers qui l'ont amené aux Urgences locales.
Après 8 heures d'attente aux Urgences (11 - 19 heures), il m'a fallu aller "à la pêche" aux informations pour apprendre qu'elle était gardée quelques jours en observation et ... que je pouvais rentrer chez moi !