30 ans Argenteuillais : chapitre 2

par Bernard Rols

Suite du chapitre 1 !

Pourquoi est-ce que je voulais apporter mon témoignage personnel sur Argenteuil ?

30 ans, c’est l’équivalent d’une génération.

Depuis mon emménagement à la fin des années 80, 4 équipes municipales se sont succédé.

Je veux donner, avec tout le recul nécessaire, mon regard de citoyen sur l’évolution de notre ville.

Mon ressenti, qui sera exprimé sur plusieurs billets, aurait d’ailleurs été certainement différent si mon engagement politique actuel avait été constant tout au long de ces 3 décennies.

L’urbanisme de notre ville s’est beaucoup transformé pendant ces 3 décennies au fur et à mesure des municipalités en exercice.

Des infrastructures municipales comme le Figuier Blanc ont vu le jour.

Des immeubles d’habitation ont remplacé d’anciens bâtiments industriels désaffectés, laissés à l’abandon.

Des terrains non construits ont laissé la place aux lotissements.

Nos enfants de plus en plus nombreux, bénéficient de nouveaux établissements scolaires, et les bébés ont plus de place en crèches.

La Basilique d’Argenteuil et les vestiges de l’ancienne abbaye ont été mis en valeur.

Des espaces verts arborés ont embelli Argenteuil, comme récemment la Butte d’Orgemont, ou le Jardin des Justes près des Cités Jardins d'Orgemont, avec leurs vues panoramiques sur Paris et la Défense.

A contrario, certains endroits disgracieux d’Argenteuil, sont restés tels quels depuis 30 ans, nous pourrions dire : dans leur « jus ».

Je pense notamment au « croissant ferré » situé au « cœur » de notre ville, séparant le quartier du Centre Ville de celui des Coteaux.

Pourquoi des infrastructures disgracieuses, pourquoi des immeubles fortement dégradés et abandonnés aux « marchands de sommeil », donnant la « mauvaise image » d’Argenteuil à l’extérieur, n’ont fait l’objet d’aucun projet d’urbanisation, de rénovation ?

En quoi les municipalités ont-elles failli ?

Un manque de volonté politique ?

Des blocages insurmontables du fait de l’État, ou des administrations propriétaires des dites infrastructures ?

Ou plus simplement un manque de crédits ?

Depuis mon arrivée, j’ai toujours entendu évoquer le fort endettement de la ville.

Il est vrai que chaque municipalité en responsabilité y a contribué à sa façon.

Certaines l’ont caché aux Argenteuillais, d’autres l’ont ignoré allégrement.

(Dès 2008, le MoDem local, puis Engagés pour Argenteuil, ont dénoncé cet endettement dont il faudra bien s’acquitter un jour).

Je me refuserai ainsi par la suite, à encenser le bilan d’une équipe municipale, ou à l’inverse, à critiquer avec sévérité, le bilan d’une autre équipe municipale.

En tant que citoyen, je pense que la municipalité actuelle se doit d’assumer les erreurs du passé, ses propres erreurs passées, pour œuvrer dans l’unique intérêt des Argenteuillais.

Revenir périodiquement sur des égarements, dénoncer une mauvaise gestion qui remonterait à 3 ans, à 16 ans, à 30 ans voire antérieurement à mon installation sur Argenteuil, n’apporte rien aux débats, si ce n’est des polémiques stériles quand chacun affirme que « c’est la faute à la précédente municipalité qui était en responsabilité ».

C’est malheureusement ce débat stérile et puéril, cette « histoire contre histoire » auquel nous assistons péniblement depuis 3 ans.

Mon regard citoyen sera donc dans les chapitres suivants, un simple et humble regard de citoyen et d’habitant de ma commune.

Un regard au dehors, au-delà de l’engagement du militant politique.

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