Réunion "cadre de vie" au Val d'Argent Sud

par Pierre Belot

Ce 22 mars 2018 à l'école Marcel Cachin, le cycle des réunions publiques sur "le cadre de vie" passait par le Val-d'Argent-Sud, avec comme élu·e·s

  • Naïma Raib (référente Val Nord et Sud)
  • Gilles Savry (adjoint à l'Urbanisme)
  • Philippe Vasseur (adjoint chargé des écoles et coordinateur des adjoints de quartier)
  • François Poletti (adjoint Tranquillité publique, Voirie, Sécurité civile)

Et les responsables des services

  • Patrick Lemoine : Directeur des Services Techniques
  • Louise Sadowski : Prévention, Tranquillité Publique & Sécurité Civile
  • Une personne de la Police municipale
  • Richard Gaudrit (?) : Azur

Les intervenants officiels se tenaient derrière deux tables, face au public : 4 élus à gauche, 5 responsables des services à droite.

Côté public, au premier rang, encore 2 élus (Xavier Péricat, Martine Rousseau), les référents des comités de quartier, les responsables des commissions, les techniciens sono, donc en tout une petite vingtaine de personnes impliquées dans la communication.

Face à cette armada, moins de quarante personnes parmi le public. Un problème de distribution de l'invitation serait à l'origine de ce nombre restreint.

Première partie : présentation des actions.

On commence par les référents de quartier. Merci pour la peinture sur le rond du carrefour qui ne se voyait plus, pour la visite du chantier parking (...). Arrêter de donner à manger aux pigeons, sensibiliser à la propreté des espaces verts (...) et n'oubliez pas le 7 avril : diagnostic à vélo.

Puis c'est au tour des services. Beaucoup de chiffres très difficiles à apprécier. Exemples : 400 tonnes de sel répandues lors de la vague de froid, 614 dépôts sauvages traités, 2637 utilisateurs actifs sur TellMyCity, 1284 interventions de police pour regroupements, 7500 verbalisations, X nids-de-poule rebouchés...

Deuxième partie : questions de la salle.

Là, on entre dans le lourd. La première personne ne peut retenir ses sanglots en parlant de son fils, lycéen à Julie-Victoire Daubié (ex Romain-Rolland), agressé deux fois par des collégiens.

Réponse : l'affaire est connue et en cours de traitement. "Nous sommes en train de redéployer la médiation, mais le rappel à l'ordre est exclu en cas de procédure judiciaire" : j'apprends donc que les agresseurs sont libres comme l'air du fait même qu'ils sont déjà sous le coup d'une inculpation !

On continue : des SDF le long du magasin Auchan vont faire leurs besoins en pleine rue, hurlent des grossièretés le soir, etc.

Réponse : c'est un travail très difficile avec les acteurs sociaux. On n'a pas le droit d'imposer un parcours de soin. On ne peut qu'user de persuasion, ou en cas de trouble de l'ordre public, verbaliser. Vive réaction dans la salle, moitié rire, moitié indignation. Madame Sadowski, revenue à la réalité, rectifie sa réponse.

L'épicerie pakistanaise rue du Poirier Fourrier est ouverte jusque très tard dans la nuit. Ce serait, dit l'habitant intervenant, un repaire de tous les trafics.

Réponse : pour le cas général, nous étudions la possibilité d'imposer 21 heures comme heure limite de fermeture. En ce qui concerne l'épicerie en question, une fermeture administrative est prévue et devrait avoir lieu bientôt.

Problème de motos ou scooters sur les trottoirs, conducteur sans casque, "wheeling", bruit.

Réponse : "Il est hors de question de les prendre en chasse". Trop de risque que ça finisse mal. Il faudrait les prendre à l'arrêt (ben voyons !!!). On sait que c'est d'une extrême pénibilité pour les gens. On cherche à savoir où ils cachent les bécanes mais c'est très difficile à savoir. Et encore, on ne peut mettre la bécane en fourrière que si elle n'est pas immatriculée.

D'une façon générale, les réponses sont beaucoup trop longues, plusieurs intervenants se partageant la parole. Les élus ne sont pas dupes du fait que les responsables des services sont intarissables dans leurs domaines, et qu'ils étouffent ainsi la parole du public avec la bonne conscience de répondre au mieux à ses questions.

La séance est levée à 23h passée (il était prévu 22h), alors que de nombreuses personnes voulaient prendre la parole.

Pour conclure, les problèmes les plus lourds ont été soulevés par la salle, et je ne crois pas que les réponses apportées ont été en mesure de faire converger les points de vue. Le vocabulaire utilisé n'y est pas étranger. "Redéployer la médiation", "objectiver la dangerosité" ou "faire de la prévention situationnelle" font partie d'un verbiage qui ne fait qu'accroître le fossé entre l'administration et les administrés.

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