Conseil municipal : 6 juillet 2021

par Frédéric Lefebvre-Naré

Cette séance est à huis clos. Je tente de la suivre en ligne !

J’arrive apparemment (à 19h02, j’ai dû me tromper d’heure[1]) pendant le point 4, l’avis à donner sur le projet “bus entre Seine”.

À 19h02, Xavier Péricat évoque apparemment ce projet de bus en site propre du pont de Bezons à la gare ; Georges Mothron rappelle l’importance de la future 2ème branche via le rond-point des Martyrs de Chateaubriant.

5. Aménagements cyclables

Jean-François Ploteau évoque le parc de 17 vélos partagés par des agents municipaux, “les cyclistes peuvent même prendre une douche en arrivant”, et divers autres équipement prévus : panneaux, stationnements, bornes… ainsi qu’une campagne de communication. “La ville souhaite dès à présent solliciter des subventions”, objet de la délibération.

Omar Slaouti cite la lettre titrée “la Seine n’est pas à vendre” par laquelle 10 associations demandent à la Ville et au Port de réouvrir le passage en bord de Seine pour les piétons et vélos, conformément au PLU qui rappelle le “principe” de libre circulation en bord de Seine : le maire pourrait-il répondre à cette lettre ?

“Je sais que vous n’avez pas la paternité de cette clôture (par Fayolle), c’était le mandat de M. Doucet : mais vous êtes aux commandes depuis longtemps !”

Xavier Morin poursuit sur le même sujet : “vous vous étiez engagé à ce sujet, M. Ploteau, au conseil municipal d’octobre”.

“Concernant les pistes, il faudrait que celles existantes soient respectées ! Rue Jena Borderel, les voitures y stationnement sans internveiton de la police. Dans les nouveaux aménagements, rien pour le vélo : rond-point avenue de Stalingrad par exemple. Qu’en serait-il sur Jean Jaurès ? On attendait pour juin le retour des urbanistes.”

“Quel bilan des coronapistes, qui s’effacent et se dégradent ?”

Enfin le groupe que représente Xavier Morin est défavorable à autoriser des passages de feux rouges par les vélos, compte tenu de la conduite imprudente à Argenteuil.

Mme Marine Chailloux : “je ne suis pas certaine que répondre à 4 à une même intervention soit très réglementaire. En 20 ans, vous n’aurez réussi qu’à développer une ligne de bus, alors misons sur le vélo.” Son groupe votera pour la délibération.

Aurélie Bodin-Féron : même chose pour son groupe, en espérant de vraies pistes cyclables protégées, avec rebords surélevés.

Sur le port à sable (Fayolle), Jean-François Ploteau répond “nous avons rencontré les personnes… les services de la Ville y travaillent”, et estime (mal informé apparement) que “Fayolle n’a reçu personne”.

Concernant les stationnements sur pistes cyclables, Jean-François Ploteau estime les amendes inefficaces (?) et les rebords physiques inefficaces contre les camions.

Il déplore que le Département, qui a aménagé le rond-point sur Stalingrad, n’ait pas fait les aménagements demandés par la Ville (qui de mémoire, a pourtant fait voter en Conseil municipal un budget d’aménagements supplémentaires à ceux payés par le Département).

Il constate que Bezons a mis en place des panneaux permettant le passage vélo de certains feux rouges, sans accidents à ce jour : pourquoi pas à Argenteuil ?

M. Stoll précise que sur “la rue Borderel qui m’agace particulièrement, il s’agit de gens de passage, pas les mêmes d’un jour sur l’autre ; 450 verbalisations ont eu lieu depuis le 1er janvier contre le stationnement sur piste cyclable”.

Unanimité sur la délibération.

6. Nouveau carrefour à feux, entre la rue de l’Asperge et la route de Cormeilles

La rue de l’Asperge se terminait auparavant en impasse.

Georges Mothron : “c’est allumé alors que c’était resté fixe trop longtemps”.

7. Enfouissement de réseaux électriques

Convention avec Enedis pour préciser ces projets. Xavier Péricat : “on s’achemine vers un travail pluriannuel sur ce sujet”.

8. Régularisation d’une convention d’enfouissement sur la rue Victor Puiseux réalisé par Orange.

Aurélie Bodin-Féron s’étonne que le Conseil doive approuver aujourd’hui la convention signée en septembre 2020 ! Et regrette que le bitume ait ainsi dû être repris (et la rue coupée) pour la 4ème fois en 7 ans. Son groupe s’abstiendra.

9. Participation de la ville au financement des écoles privées sous contrat d’association : Sainte-Geneviève et Notre-Dame, primaire et maternelle.

Délibération annuelle. Le forfait par élève argenteuillais est de 850 € par année scolaire. Soit 672350 € pour l’année : 357 élèves à Sainte-Geneviève, 424 élèves à Notre-Dame.

Omar Slaouti rappelle qu’à l’école maternelle publique Françoise Dolto, les problèmes de chauffage sont récurrents, la moitié de la salle de motricité a dû être convertie en classe… “Les organismes de gestion des écoles catholiques, de par leur simple existence, mettent en péril les écoles publiques, où nous nous glorifions d’accueillir tous les enfants.” Le groupe Argenteuil Tous Ensemble vote contre.

Francis Gabouleaud : “le préambule de la Constitution dispose que l’organisation de l’école publique, laïque… est un devoir de l’État. Mais les lois Debré,…, font financer le privé par l’État. Nous souhaiterions connaître les modalités de calcul de ce forfait de 850€ par élève et son évolution. Nous nous abstiendrons. Nous aurions voulu aborder l’organisation de la rentrée de septembre, faire un état des lieux. Nous devons donner aux enseignants les moyens d’assumer leurs missions.”

Georges Mothron : “il évident que la prévision, elle est faite, comme tous les ans.”

Fabien Bénédic appelle l’attention sur l’état de l’enseignement public. “Je pourrais répondre à Francs Gabouleaud sur la question de comment a été calculé le forfait de 850 €”. (La connexion coupe)

“En commission, Francis Gabouleaud a demandé les intentions de la Ville sur l’évolution de ce forfait, que vous aviez bloquée en 2018 ; il est de bon ton qu’il évolue, sans doute dans le sens de l’évolution.”

Son groupe et celui d’Aurélie Bodin-Féron votent pour.

Georges Mothron : “sur les 15 années qui viennent de s’écouler : c’est lors de notre premier mandat que la Ville a commencé à appliquer la loi. Les conditions financières actuelles ne permettent pas aujourd’hui de réviser à la hausse ce chiffre.”

10. Partenariat entre Gennevilliers, Argenteuil et leurs Conservatoires à Rayonnement Départemental

Chantal Juglard présente une convention qui prévoit la mutualisation de certains enseignements pour le diplôme d’études musicales et chorégraphiques : cours d’anatomie à Argenteuil pour les danseurs, sessions d’orchestre de Gennevilliers.

Francis Gabouleaud “rappelle que le nombre de places du Conservatoire est insuffisant (2000 inscrits, 500 inscriptions refusées) ; nous sommes aussi attachés à ce que ce savoir soit diffusé dans les écoles grâce à des classes CHAM. Nous sommes loin d’un rayonnement suffisant.”

Chantal Juglard répond que “nous pouvons souvent inscrire après la rentrée un certain nombre d’élèves. Dans tous les CRD, des élèves ne peuvent trouver de place au moment où ils le demandent. Les locaux en centre ville sont limités, nous orientons des élèves vers Mario Monti, mais beaucoup d’élèves ne peuvent pas ou ne veulent pas y aller. En ce qui concerne la CHAM, j’espère pouvoir donner satisfaction à mon collègue. Si je compte toutes les médiations culturelles ‘hors les murs’, essentiellement en direction du scolaire, il y en a eu 900. Nous allons maintenir la CHAM existante et travaillons à l’ouverture d’une autre dans un autre établissement.”

Fabien Bénédic : “même remarque sur sur la délibération précédente : au lieu d’une lecture mot à mot de la délibération, nous aurions aimé avoir des réponses aux questions que nous avons posées en commission. Celle-ci était simple : quelle est la différence entre les grilles tarifaires des deux conservatoires ?”

Chantal Juglard  : “vous savez lire, je le sais, mais nous sommes filmés, c’est pour ceux qui nous regardent que je lis la délibération. Concernant les tarifs, ils sont tout à fait similaires”.

Unanimité.

11. Prise en charge de l’accompagnement en PLIE par l’association AGIRE

Céline Charaix donne des chiffres d’activité, en forte baisse, en raison des confinements.

Nicolas Bougeard annonce un vote positif, “y a pas de souci”, et note que le Conseil est arrivé au point 11, à 20h dans des conditions difficiles, “dans le bruit de ventilateur ; à voir le nombre de vos élus sur leurs téléphones portables, je pense qu’ils tentent de suivre la séance sur internet. Je vous repose la question du replay.”

“J’ai participé à une commission très agréable vendredi soir, avec 3 élus présents qui nous ont lu les délibérations comme vous le faites ce soir, tous les trois incapables de répondre à la moindre question. J’ai une proposition très claire pour faire gagner en efficacité : revenons à une commission unique avec des élus en mesure de répondre aux questions.”

Georges Mothron : “je vous répondrai dans les jours qui viennent après cogitation.”

Céline Charaix : “y a-t-il eu des questions en commission auxquelles vous n’avez pas eu réponse ? Pas sur ce point ? Non.”

Omar Slaouti : “pour revenir au point à l’ordre du jour, une interrogation : il existe un service public de l’Emploi, Pôle Emploi, en difficulté. Les 172800 € pour AGIRE divisées à le nombre de sorties positives (vers une formation qualifiante ou, minoritairement, un emploi), 67, ça fait 2549 € par sortie positive… Quand on parle d’efficience ou d’efficacité, les structures privées ça fonctionne pas toujours très bien. Certaines associations profitent de la misère sociale pour se faire de l’argent. Nous allons voter contre.”

Céline Charaix : “Le PLIE fait partie du service public de l’emploi ; les publics ne sont pas les mêmes ; les accompagnements peuvent durer plus de 2 années. Je vous invite à rencontrer les équipes qui oeuvrent au quotidien”.

Georges Mothron : “Mme Charaix, vous ne prenez pas part au vote car vous avez des activités au sein du PLIE, de même que M. Mechria.”.

12. Partenariat avec la Mission Locale Argenteuil Bezons destinée aux jeunes sans emploi : subvention de 198400 €, inchangée.

Céline Charaix : “la crise sanitaire a entraîné plus d’inscriptions.” Elle donne une rafale de chiffres, qui “motivent le maintien du partenariat”.

Omar Slaouti : “les équipes sont sans doute extrêmement dévouées ; comparer les points 11 et 12 me semble pertinent : presque la même somme, mais 7 fois plus de personnes accueillies par la Mission Locale. Faisons plus confiance au service public de nos villes.”

Céline Charaix : “j’entends ; le budget de la Mission Locale c’est 1,6 M€ ; celui du PLIE c’est 600000 €. Quelqu’un qui entrer dans le dispositif du PLIE, c’est quelqu’un de très éloigné, de l’emploi.”

Georges Mothron : “il s’agit des derniers points d’intercommunalité entre Argenteuil et Bezons. Il y a quelques soucis que j’attribue à la jeunesse de la nouvelle équipe bezonnaise. Le point à passer au Conseil municipal de Bezons, préparé par les services d’Argenteuil pour leur rendre service, n’a pas été passé. Il est hors de question qu’on retombe dans les travers qu’on a connus il y a quelques années. S’il n’y a pas d’amélioration du travail en commun dans les services qui viennent, il y aura un PLIE purement argenteuillais.”

Unanimité.

13. Partenariat avec l’Ecole de la Deuxième Chance où passent 200 jeunes chaque année, “de faible niveau de qualification”, indique Céline Charaix.

14. Partenariat avec Impulsia pour le ‘Forum Avenir’ au Val Nord. France-Lise Valier le présente (je n’ai pas compris concrètement en quoi ça consiste).

France-Lise Valier a entendu deux questions en commission :

  • “pourquoi au Val Nord ? Pour rayonner dans tous les quartiers. C’est un gros salon de l’orientation qui va toucher toute notre jeunesse.” (voilà qui répond en partie à mon interrogation).
  • “pourquoi 10000 € pour Impulsia ? Parce que l’association va prendre en charge certaines dépenses de contact avec les entreprises, de street marketing, de vidéos, de communication digitale, et l’organisation de conférences.”

Xavier Morin trouve la retransmission en streaming “catastrophique ce soir.” (Bon, je suis allé à ma cave me brancher sur le câble, donc pour moi c’est moins pire qu’avant).

France-Lise Valier : “je ne vous entends pas, parlez plus fort”.

Xavier Morin se demande pourquoi la limite d’âge du projet est de 30 ans au lieu de 26 ans d’habitude pour le public “jeune”, et revient sur la “très grosse subvention à Clé Job pour faire vivre un container en gare du Val, dont on s’interroge sur la fréquentation. Multiplier les opérateurs brouille le message.”

Donia Lassoued : “c’est gentil d’être sarcastique, Mme Valier : vous n’êtes pas au fond de la salle, vous ne pouvez pas comprendre. La question ‘pourquoi ce quartier’ signifiait que c’est celui où il y a déjà énormément d’associations qui s’occupent au quotidien des jeunes, contrairement à Joliot-Curie et au Val Notre-Dame, ou à la cité du Perreux”.

Georges Mothron : “l’intention est d’aller vers les jeunes. C’est au Val d’Argent Nord qu’il y a le plus fort chômage des jeunes. Aller dans les différents quartiers, on y veillera.”

France-Lise Valier : “je ne suis pas du tout quelqu’un de sarcastique. Alors Monsieur Morin, pour répondre à votre question, pourquoi 30 ans ? Si une population entre 26 et 30 ans a du mal à trouver de l’emploi, pourquoi on ne peut pas les accompagner ?”.

“Savez-vous combien de jeunes n’auront pas de formation à la rentrée ? Heureusement qu’en septembre on aura ce genre de forum pour proposer des solutions : des formations beaucoup plus affinées, un complément d’offre on en a besoin, ce forum il sera de qualité.”

Unanimité, sauf abstention du groupe “communiste et…”, Mme Vatri demande au maire d’utiliser le nom du groupe (“solidaire et écologique”).

15. Tarifs des activités culturelles : les 14-25 ans sont intégrés au “tarif réduit”. Création de tarifs pour le tournage de sessions live. Gratuité pour tous dans les médiathèques (ce n’était pas le cas ?! je découvre). Chantal Juglard “je voudrais redonner la liste des bénéficiaires des tarifs réduit s: personnes de plus de 65 ans, de 14)-25 ans, chômeurs, bénéficiaires du RSA, personnes avec handicap, accompagnant d’un groupe de 10 personnes ou plus„ accompagnement d’un enfant revenant gratuitement voir un spectacle vu dans le cadre du parcours scolaire”.

Omar Slaouti regrette la “suppression du bibliobus : qu’est-ce qui la motive ? et que devient le poste du bibliothécaire qui intervenait dans le bibliobus ?”

Chantal Juglard : “la question s’est posée, il a fallu répondre à des difficultés liées au bus lui-même, à l’emplacement, qu’on ne peut pas bloquer et qui était souvent occupé… Nous avons opté pour une autre solution : des malles qui seront emmenées partout dans les écoles où le bibliobus s’arrêtait, et laissées un certain temps. Parallèlement, nous allons ouvrir une médiathèque adossée à la maison de quartier d’Orgemont : plus de 30% de la fréquentation du bibliobus venait de ce quartier. Il n’y a pas d’impact sur la question des agents.”

Unanimité sauf l’abstention du groupe PS.

16. Règlement des médiathèques

17. Financement participatif d’un tableau de Justin Ouvrié pour son achat à un prix déjà négocié à la baisse par la Ville.

Chantal Juglard : “Ce tableau, antérieur à la période impressionniste (1850), est une source d’information sur les bâtiments publics de la ville à cette époque : l’ancien hôtel de Ville, l’ancien hôpital” (? il me semble hors cadre).

C’était, rappelle Francis Gabouleaud, le peintre officiel de la monarchie de Juillet. Son groupe votera pour, tout en déplorant le retour à une start-up.

Omar Slaouti corrige le titre du tableau : “Bords” de Seine et pas “berges”, “celles-ci ont été vendues par M. Mothron à Fiminco et par M. Doucet à Fayolle.” Omar Slaouti constate qu’on crée un plate-forme “pour demander 5870 € : la Ville pourrait simplement acquérir l’oeuvre et arrêter ce cinéma de plate-forme de crowdfunding !”

Fabien Bénédic approuve cette observation. “Au point numéro 9, on finance les écoles privées à hauteur de 700000 €, sans demander de fundraising. Ici, mettre en place une opération pour moins de 6000 €. Convention, opérateur à financer, à suivre, tout ça mobilisant les services municipaux… J’espère que tout le monde qui nous écoute comprend les enjeux de cette usine à gaz !”

“Sur le fond, le plus ennuyeux, c’est que les Argenteuillais qui participeraient bénéficierait de ‘contreparties’ ; vous vous rappelons qu’ils payent déjà des impôts ! Les biens communaux appartiennent à tous les Argenteuillais sans distinction ! Nous voterons contre.”

Georges Mothron : “tout ça pour ça !”

Chantal Juglard précise que la plate-forme “D’Artagnan” est spécialisée dans le financement participatif du petit patrimoine. Et que c’est la première fois que la Ville y recourt : “en quelque sorte une expérimentation de la chose”. Le musée des Augustins de Toulouse l’utilise pour chercher 20000 €, le musée d’art et d’Histoire de Melun, etc.

Xavier Péricat : “ces débats sont lamentables, très franchement. Il est normal qu’on puisse avoir du patrimoine qui provient de personnes physiques. Je trouve vraiment lamentables, franchement, tous ces débats, ça rallonge inutilement”. (Coupure de connection).

Le maire a du mal à enregistrer les votes. “Est-ce que les services s’y retrouvent ?”

La suite ici.

Note

[1] Hum, en effet, le Conseil était convoqué à 18h

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