par Frédéric Lefebvre-Naré : tribune dans le magazine municipal.
Pendant 4 ans, la Municipalité a prétendu mettre fin à ce qu’elle présentait comme une mauvaise gestion antérieure.
Pourtant, elle a voté pour 2019 l’embauche de 45 adjoints administratifs, après avoir déjà augmenté leur effectif de 8 personnes depuis 2 ans. De même, 24 recrutements nets votés en catégorie B de la filière administrative. Comment l’expliquer, alors que des fonctions administratives partent vers le Grand Paris, censé permettre des économies ?
Au total, 258 emplois de plus, alors que l’effectif a déjà augmenté de 97 agents rien qu’en 2018.
Certes, les besoins augmentent avec l’arrivée d’enfants puis adolescents, puisque la Ville crée des dizaines de classes ; alors pourquoi avoir réduit, depuis 2 ans, les effectifs d’animateurs et d’ATSEM ?
Aussi au budget, de nombreux travaux de réhabilitation : comment préparent-ils l’avenir ?
Remettre en état le bassin de 1969 du centre aquatique, tant mieux, mais il est loin de la majorité des collèges et des quartiers denses : était-ce le meilleur choix ?
Rénover les « dalles » Braque et Allende, très bien, mais comment cette rénovation ouvrira-t-elle le centre ville sur la Seine, comment luttera-t-elle contre l’enclavement ?
Refaire des rues, oui ! mais comment les adapter aux nouvelles façons de circuler, à Waze et concurrents qui contournent les feux rouges et les grands axes ?
Un beau livre distribué aux vœux du Maire annonce, esquisses à l’appui, une future reconquête des berges de Seine. Mais pas trace du multiplexe à 45 mètres de haut, dont le PLU a autorisé la construction au bord du pont d’Argenteuil, en plus de 156 logements en zone inondable !
Notre vœu pour 2019 : qu’émerge un autre, projet vert et paysager, culturel et social, cohérent économiquement et budgétairement. Un projet d’avenir pour Argenteuil.
1 De triton -
Il serait temps de trouver un peu de dynamisme. Je rencontre des habitants désespérés, qui constatent que le centre-ville s’étiole, que l’immobilier s’effondre : on voit affichés des prix fantaisistes entre 2 000 et 3000 euros le m², tandis que la réalité du marché est à peine à 1 000 euros, et en attendant longtemps. Les agences immobilières expliquent que les biens sont invendables. Je ne suis pas agent immobilier, mais c’est est un sacré « indicateur » issu du monde réel qui montre où l’on en est réellement. Cette descente aux enfers rappelle le pire des anciennes cités industrielles, et pourtant nous sommes à proximité de Paris et même de la défense si l’on obtenait la prolongation de la ligne de tramway qui semble aller de soi, et dont on ne sait ce qui en bloque le développement. Il n’y a aucune retombée à figurer dans le « grand pari », je vois les classes moyennes s’enfuir littéralement, et ne rester que les prisonniers de leurs contraintes immobilières ou familiales. Une étrange couleur tombée du ciel semble s’être posée sur la ville, et l’engloutir peu à peu.
2 De Bernard -
@ triton
Je fais partie des ces argenteuillais désespérés.
Depuis l'arrivée en responsabilité de l'actuelle municipalité, tout a été fait à "l'emporte-pièce" sans aucunes concertation de la population ni projection et anticipation de ce que doit être le futur d'une ville de 100 000 habitants.
- dissolution de l'agglo Argenteuil Bezons et entrée dans le T 5 sans peser réellement les avantages et les inconvénients du second sur la première.
- projet de Cap Héloïse sans réfléchir au devenir des Centres Commerciaux et du commerce de proximité.
- augmentation significative des projets immobiliers sans vision d'ensemble sur les infrastructures possibles (saturation de la circulation et du stationnement résidentiel)
- créations à la "va-vite" dans toutes les écoles de classes supplémentaires et d'une nouvelle école (VND) sur un terrain pollué entraînant un sur coût de 6 millions d'euros compte tenu de l'augmentation de la population.
- projet "fourre tout" sur la friche Balzac.
Notre Maire gère Argenteuil comme la Droite gérait une ville dans les années 60-70.