par Bernard Rols
L’actualité a été dramatique : nous déplorons 14 victimes, conséquence des inondations dans le département de l’Aude.
Nous nous associons à la douleur des familles endeuillées et des habitants des communes sinistrées.
Il est facile de déclarer que les épisodes cévenols sont imprévisibles dans la région languedocienne ; qu’à la mi-octobre, la température de la Méditerranée était exceptionnellement élevée (22°) provoquant des orages particulièrement violents.
Il est aussi facile d’accuser Météo France pour ne pas avoir mis la veille ce département en vigilance rouge.
Pour autant, le danger réel de crues catastrophiques était bien connu des Pouvoirs Publics.
Pour les communes de l’Aude dévastées, puis classées en Catastrophes Naturelles par arrêté pris au 17/10/2018 permettant aux assureurs d’indemniser les victimes, des Plans de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI) avaient déjà été validés.
Pourquoi, alors, des quartiers entiers d’habitations, construits récemment, ont-ils été inondés ?
Les départements du Littoral en Languedoc (et la région PACA n’est pas mieux lotie) subissent, depuis des décennies, le bétonnage intensif d’anciennes parcelles agricoles (souvent viticoles) sous la pression immobilière de promoteurs cupides.
Beaucoup d’élus locaux, confrontés aux difficultés économiques de leurs territoires, déplorant la baisse de leur population, livrent ceux-ci aux grands groupes du BTP quand il n’y a pas en plus, des « arrangements locaux » entre les parties.
Un PPRI définit 3 zones pour les constructions : rouge, bleue et blanche.
Devrons-nous légiférer pour que la délivrance des permis de construire (lotissements, zones commerciales ou industrielles) dans les zones critiques, ne soit plus de la compétence administrative des maires et des présidents d’agglomérations ou des communautés de communes, et pour qu'elle relève directement du Ministère de la Transition écologique et solidaire ?
L’autre actualité particulièrement atterrante a été la révélation de plusieurs naissances de bébés, en Bretagne et dans l’Ain, sans bras ou sans mains. Au moment où j’écris ces lignes, 11 nouveaux cas dont certains remontent à 10 - 15 ans, ont été recensés par les hôpitaux de l’Ain.
Certains mettent en cause l’utilisation de pesticides dont le glyphosate dans l’agriculture productiviste.
Aux dernières nouvelles, les ministres de la Santé et de la Transition écologique lancent de nouvelles investigations. Madame Agnès Buzyn, ministre de la Santé ne privilégie aucune hypothèse.
Certes, les pesticides sont utilisés partout en France, alors que ces malformations sont localisées dans 2 ou 3 départements ; mais ces bébés sont tous nés dans des territoires ruraux.
Les seules statistiques ne peuvent expliquer la fréquence élevée de ces malformations congénitales.
L’interdiction totale des pesticides dangereux pour notre santé et pour l’environnement devrait être appliquée immédiatement, dans l’intérêt général, même si je dois reconnaître que leur emploi garantit aux agriculteurs une production moins dépendante des aléas climatiques.
Il nous faut par ailleurs revoir en profondeur notre agriculture productiviste et nos modes de consommation ; il nous faut privilégier la production locale et de saison, évitant les traitements superflus nécessaires pour le transport et la conservation des récoltes.
La troisième et dernière actualité du mois, qui concerne notre pouvoir d’achat, porte sur l’augmentation des taxes sur les carburants, décidée par le Gouvernement pour nous inciter à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Notre Premier Ministre a déclaré devant les députés : « nous avons indiqué très tôt que si nous voulions mettre en place la transition énergétique, il fallait envoyer un signal prix ».
Les « pics de pollution » restent problématiques dans les grandes agglomérations comme la nôtre. Et la pollution atmosphérique est responsable d'un décès sur 11 en France.
Néanmoins, ce « signal prix » est violent et surtout discriminatoire pour une majorité de Français.
Il est vrai que par habitude, nous effectuons souvent en voiture, de courts trajets qui pourraient être fait à pied, en vélo ou en transports en commun.
Ceci étant, à l’inverse de l’agglomération parisienne et des grandes métropoles régionales, l’offre de transports en commun dans les villes moyennes est peu fiable (fréquence de passage des bus trop faible, voire inexistante en fin de soirée et le dimanche)
En milieu rural ou semi urbain, l’utilisation de la voiture n’est plus un choix personnel, mais l’unique moyen pour se déplacer.
Mes détracteurs me rétorqueront qu’il faut investir dans les voitures électriques.
Bien sûr, mais aujourd’hui, en ce qui concerne les batteries usagées des voitures électriques, les perspectives de valorisation sont plutôt au reconditionnement qu’au recyclage ; en clair, ce n'est pas tout à fait au point.
Ayons aussi l’esprit cartésien.
La grande majorité des véhicules n’a pas la voie publique comme lieu de garage. Dans l’hypothèse où les voitures électriques remplaceraient les véhicules actuels, nous devroins alors avoir des « forêts » de bornes de rechargement sur les trottoirs.
Nous voulons sortir du « tout nucléaire » compte tenu de l’âge avancé de nos centrales nucléaires.
Comment pourrions-nous sortir du nucléaire si dans le futur, toutes les nuits, nous rechargeons nos voitures électriques en sus de nos téléphones portables, de nos tablettes numériques, nos télévisions et nos ordinateurs laissés inutilement en veille ?
Restons sérieux, ce n’est pas pour demain que les énergies renouvelables remplaceront l’énergie nucléaire, si nous augmentons considérablement notre consommation d’électricité.
J’ai plutôt le sentiment que le lobby des constructeurs automobiles veut désormais nous « vendre » de la voiture électrique comme il y a 2 décennies, il avait promu le diesel. Il n’était alors pas question à des « particules fines » cancérigènes.
La transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique sont une question de survie pour les prochaines générations, mais en aucun cas, elles ne doivent être faites de manière aussi brutale et punitive.
Des mesures non coercitives peuvent être mises en place ; en voici quelques unes qui me semblent être consensuelles :
- développement et modernisation accélérés des transports en commun (ferroviaire, bus électriques)
- gratuité de tous les moyens de transports en commun en prévision et pendant les pics de pollution avec l’obligation pour les opérateurs publics (SNCF RATP) et privés d’assurer ces jours là, leurs prestations de Service Public
- en contrepartie, il pourrait être envisagé lors des pics de pollution, la fermeture de certaines voies périphériques ou d’autoroutes urbaines obligeant l’utilisation des transports en commun
- prioriser le transport ferroviaire sur le transport routier (trop de convois de camions sur nos autoroutes)
- gratuité systématique des parkings au pourtour des gares et en entrées des centres villes
- développer encore plus le covoiturage (à Los Angeles, la voie de gauche sur les autoroutes est exclusivement réservée aux bus, taxis et aux véhicules transportant au minimum 2 personnes)
- taxer plus lourdement les véhicules à forte puissance (les 4x4) et les grosses cylindrées
- aides financières ou crédits d’impôts à hauteur minimum de 50 % des frais engagés pour le remplacement sous 5 ans des chaudières au fioul
- accélérer l’isolation thermique des logements en les recensant
- campagnes publicitaires régulières (sur le modèle de la Sécurité Routière) pour inciter les Français à se déplacer autrement.
Nous avons pris conscience des conséquences futures du réchauffement climatique : nos mentalités sont en train d’évoluer dans le bon sens.
Nombreux sont ceux qui n’ont pas attendu l’augmentation du prix de l’essence pour limiter leurs déplacements automobiles.
La voiture n’est plus un signe de propriété et de reconnaissance sociale pour la jeune génération urbaine.
Plutôt que de pénaliser par des taxes, pourquoi ne pas employer la « tolérance zéro » pour les stationnements en double file, à cheval sur le trottoir particulièrement près des écoles…, pour dissuader d'utiliser son véhicule sur de courts trajets ?
En revanche, la contrainte fiscale alimente à court terme le populisme et engendrera de graves troubles sociaux si les prix des carburants ne restent plus à la portée des personnes aux revenus les plus précaires.
Dans notre longue histoire, les révolutions ou les émeutes populaires ont souvent eu pour origine, non pas l’oppression et l’absence de liberté, mais l’augmentation du prix du pain ! L’essence est (malheureusement) encore le « pain » de notre société et de notre économie.
En résumé, les prémices du réchauffement climatique devenant visibles, devant l'impossibilité actuelle de renoncer entièrement aux énergies fossiles et au nucléaire, chacun, chacune d’entre nous doit aller vers sa gestion maitrisée de sa propre consommation d’électricité et d’essence.
En diminuant ainsi volontairement notre consommation d’essence, l’argumentation de l’État pour justifier l’augmentation des taxes sur les carburants deviendra plus difficilement soutenable, et notre balance commerciale déficitaire depuis plusieurs années s’en portera mieux.
Refusons de nous laisser taxer par Bercy. Devenons civiques et responsables. Ne consommons en énergies non renouvelables que le « strict nécessaire ».
1 De Pierre -
J'ai toujours beaucoup de mal lorsque je lis ce genre de propositions, sachant que les désordres écologiques sont le résultat de notre mode de vie et de nos choix politiques.
Car enfin, corriger une taxe par ci, prendre une mesurette par là, est sans commune mesure avec les effets irréversibles de nos destructions. La disparition massive des espèces n'est pas du même ordre que la naissance de quelques enfants sans bras.
Le GIEC ou le WWF s'époumonent depuis des années. Pour quel résultat ?
Au contraire, de l'autre côté, tout baigne, grâce à une propagande qui fonctionne à merveille. Les grandes entreprises détiennent les médias et les laboratoires qui certifient leur production. Elles achètent les actionnaire en leur versant des dividendes moyennant quoi elles ont les mains libres. 20.000 lobbyistes à Bruxelles ! En France, des grandes écoles qui reproduisent le même. Et qui sont les donateurs de la campagne de Macron ? En gros les entreprises du CAC 40. Voilà pour le côté offensif.
Côté défensif, les grands "responsables" ont de quoi être satisfaits aussi. La partie est bien verrouillée. Nicolas Hulot l'a dit : on ne peut pas continuer avec le même modèle économique : il a dû démissionner. Et tous ceux qui sont proches de cette idée sont automatiquement discrédités. Comment ? On les range dans les populistes, mot qui a la même fonction que communiste dans les années 70 (ces derniers étant maintenant acceptables depuis qu'ils ne dépassent pas 5%). En revanche, les partisans des "petits pas" sont parfaitement adoubés et accueillis avec respect sur tous les plateaux.
Je n'adhère donc plus à une démarche qui a toutes les faveurs des puissances qu'il faut combattre. Tant que nous élirons un Président qui adhère totalement à ce système, tant que nous mangerons de la viande sans penser à la déforestation, tant que nous lorgnerons les grosses voitures, bref, tant que nous ne ferons pas de lien entre nos actes et leurs conséquences, il ne faudra pas s'étonner de la disparition des insectes, de la naissance d'enfants sans bras, etc.
D'autre part, quand l'égoïsme est présenté comme une valeur, quand la déforestation est vendue comme une richesse (elle fera augmenter le PIB !), y a-t-il une lutte possible ? Qui sont les plus grands prédateurs de la planètes ? Simplement ceux que Macron appelle les premiers de cordée autrement dit ceux qu'on nous demande de prendre comme modèle ou pour lesquels il faut voter. C'est tout le logiciel de l'occident qu'il faut changer.
Une piste serait de trouver le moyen de continuer à faire du profit en "préservant" c'est à dire en renonçant à transformer. Mais le verbe "renoncer" n'est pas inscrit au vocabulaire de l'homme occidental.
Voilà vers quel vertige me conduit la moindre réflexion sur le problème écologique.
2 De Bernard -
Pesticides : la consommation a augmenté de 0,3 % en 2017 par rapport à 2016.
300 000 doses supplémentaires ont été utilisées
La FNSEA estime qu'il faudra 5 ans pour atteindre l'objectif de - 25 % de pesticides d'ici 2020.
Et dans 5 ans, elle dira qu'il faut 5 ans de plus ?
La FNSEA encore un lobby ?
3 De Bernard -
J'ai conclu mon présent billet par "Refusons de nous laisser taxer par Bercy"
Je comprends le "ras le bol fiscal" des français.
Je suis taxé et imposé comme chacun d'entre nous.
Les taxes sur le carburant sont la goutte "d'essence" qui fait déborder le vase principalement pour les plus démunis d'entre nous et ceux qui n'ont aucune alternative à leur voiture pour se déplacer.
Pour autant, même si je possède une voiture essence, je n'irai pas manifester samedi prochain avec les Gilets Jaunes.
Pourquoi ?
D'une part, à ma connaissance, aucun groupe de Gilets Jaunes qui se mobilise à travers le pays, n'a fait aucune proposition sur la transition énergétique.
S'opposer sans rien proposer n'est pas ma ligne de conduite.
D'autre part, les partis politiques populistes (F.N, Debout la France...) essayent de récupérer ce mouvement citoyen.
Je me refuse de manifester au coté de politiques qui ne proposent rien et dont le programme est simplement d'amplifier le mécontentement des français.
4 De Bernard -
Le lobby parisien des bobos écolos a encore frappé !
La Région I.D.F interdit aux vieux véhicules diesel et pour les essences avant 1997 de circuler dans Paris et dans les communes à l'intérieur de l'A 86 à compter du 01/07/2019.
Selon les médias TV, 118 000 véhicules seraient concernés.
Des artisans, des auto entrepreneurs, des salariés, tous de conditions et revenus modestes, n'auront pas d'autres choix que de changer de véhicule.
Les concessionnaires et vendeurs d'automobile se réjouissent déjà du chiffre d'affaire à réaliser.
Certes, il faut se débarrasser de ces véhicules polluants mais nous sommes encore dans le cadre d'une écologie punitive.
Interdire immédiatement la revente de ces véhicules aurait été à mon avis plus judicieux car ils s'élimineraient au fur et à mesure.
En contre partie, l'état s'engageait sur une période de 5 ans à payer tout ou partie de la cote argus pour ces véhicules qui à mon avis, aurait couté moins cher aux finances publiques que des primes à la reconversion ou des crédits d'impôts.
Sans compter que le marché de l'occasion risque d'être vite saturé.
Quant aux bobos écolos parisiens, ils peuvent continuer à polluer avec leurs 4x4 et leurs grosses cylindrées immatriculés depuis moins de 5 ans.
5 De Bernard -
Des Gilets Jaunes qui ne veulent rien céder, certains même qui se radicalisent en demandant la dissolution de l'Assemblée Nationale et/ou du Gouvernement.
De l'autre coté, on entend la détresse des français mais on ne change pas de cap.
Il est évident que nous devrons sortir du tout pétrole. Il est aussi évident que devant le réchauffement climatique, le délai d'action pour en sortir devient de plus en plus court avant d'atteindre le point de non retour.
Pour autant, le changement de notre système économique ne se décrète pas en quelques mesures d'aides fiscales.
Taxes ou pas, comment payer un plein d'essence pour pouvoir aller travailler ?
Dans le Grand Paris, comment les propriétaires de vieux diesel feront le 1er juillet prochain pour se déplacer et aller travailler ?
Et que l'on nous sorte pas qu'il y a les transports en commun : essayez de vous déplacer de banlieue à banlieue.
Une seule réponse à ces 2 questions : partager les richesses.
Assez de dividendes versés aux actionnaires du CAC 40, assez de la Grande Distribution qui exploite des agriculteurs aux consommateurs en passant par leurs propres salariés, etc.
Les ouvriers en 1968 voulaient les fruits de la croissance.
Les Gilets Jaunes revendiquent simplement le droit de pouvoir vivre.
Nos élites n'ont que trop longtemps et uniquement regardé les cours de la bourse.
6 De Bernard -
Le patron d'un grand groupe immobilier interrogé ce matin sur RMC / BFMTV (il parlait à titre personnel, je ne cite donc pas la raison sociale de ce promoteur immobilier)
Il critique vivement les politiques du logement depuis plusieurs années :
- le prix du foncier trop cher dans les métropoles.
- la fiscalité la plus lourde du monde (l’État se goinfre selon ses propres termes).
- la programmation déficitaire de logements à construire d'années en années.
- la non imposition des plus-values pour la construction de logements locatifs sans contre partie.
Il conclut à l'évidence comme nombre d'entre nous qui vivons en banlieue que nous nous éloignons de plus en plus de notre lieu de travail d'où la nécessité d'avoir un voire 2 véhicules par foyer quand les transports en public sont défaillants.
Cette évidence ne l'est pas pour les bobos écolos parisiens qui peuvent se loger dans Paris.
L'interdiction de l’accès du Grand Paris aux vieux diesels à compter du 01/07/2019 doit être annulée sauf en cas de pics de pollution comme c'est déjà le cas.
Le Grand Paris ce n'est pas les banlieusards aux ordres des élus de Paris.
7 De Bernard -
Gilets jaunes /Emmanuel Macron suite....
J'ai voté E.M. dès le premier tour.
Même si je suis dubitatif sur le contenu de certaines réformes (SNCF par exemple) je considérais jusqu'à présent que les réformes qui avaient été maintes et maintes fois différées par les précédents gouvernements, étaient enfin engagées.
Nous allions dans le bon sens.
En revanche, Emmanuel Macron est totalement à coté de la plaque sur la transition énergétique.
Beaucoup de français n'ont pas les moyens financiers de changer de voiture malgré des aides fiscales ou des prêts avantageux.
Beaucoup aussi ont d'autres priorités plus urgentes : l'achat d'un bien immobilier, payer la scolarité de leurs enfants dans des écoles privées pour qu'ils réussissent mieux, aider financièrement leurs enfants ou leurs parents aux faibles revenus ou petites retraites...
Bref, pour nombre de français, changer de voiture ce n'est pas la première priorité.
Il n'y a qu'à regarder les voitures stationnées sur n'importe quelle voie publique, en banlieue, en province et même dans Paris pour s'en rendre compte.
Faire des réformes nécessaires au pays, ce n'est pas simplement ne pas reculer devant les syndicats et/ou "mettre plus" que ses prédécesseurs.
C'est avant tout avoir de l'imagination et être à l'écoute des français.
Et là dessus, repasser bonnes gens, le jaune des gilets n'a pas encore illuminé les bureaux ministériels de nos élites.
8 De Bernard -
Gilets jaunes suite
Les violences urbaines à Paris et en province samedi dernier sont condamnables quelque soit leurs auteurs.
Ce n'est pas en cassant et en pillant que les problèmes de pouvoir d'achat et de précarité se résoudront.
Bien entendu, la majorité des gilets jaunes qui manifestait pacifiquement ne peut être tenue responsable de ces faits gravissimes.
Et maintenant que fait on ?
Je pense que le Gouvernement doit nommer un médiateur (élu ou personnalité civile) reconnu pour sa probité.
Il aurait pour mission de rencontrer sur le terrain les gilets jaunes pour écouter leurs revendications puisqu'il y a des divergences entre eux.
Il faut apaiser à tout prix le climat social.
C'est aujourd'hui la priorité absolue.
Je pense ensuite que le Gouvernement commet une erreur en voulant négocier avec les partenaires sociaux et les gilets jaunes.
Négocier avec qui et quoi ?
- les partenaires sociaux sont rejetés par le peuple.
- les "gilets jaunes modérés" ne sont pas reconnus à ce jour par la majorité des gilets jaunes.
Quant au contenu des négociations, il n'y a rien à négocier si ce n'est augmenter le SMIC et certaines prestations sociales pour acheter la paix sociale mais ce n'est qu'un pis aller.
Les français veulent vivre dignement de leur travail.
Il faut donc redonner du travail à au moins 2 millions de demandeurs d'emploi pour les sortir de la précarité.
Quelques idées :
- aider à la création d'entreprises en supprimant les lourdeurs et tracasseries administratives.
- mettre en place un guichet ou interlocuteur unique qui fera le lien avec les différentes administrations.
- taxer lourdement les employeurs qui font appel à de la main d’œuvre détachée.
- taxer aussi lourdement les Grands Groupes du CAC 40 qui délocalisent leur production ou prestations en Afrique ou en Asie.
- lutter sévèrement contre le travail dissimulé avec pourquoi pas la création d'une prime à la délation.
- impliquer l'ensemble des élus locaux à la création d'emplois.
- Ces élus devront rendre compte de leur implication.
- nommer par voie de presse ou périodiques municipaux les entreprises créatrices d'emploi en comptant sur l'effet "boule de neige" (nous sommes en effet dans une société de communication : si une société nationale annonce avoir créé tant d'emplois, les concurrents suivront ou devront suivre)
Il va s'en dire que plus nous créerons d'emplois, plus nous aurons des rentrées fiscales qui permettront de diminuer les taxes et prélèvements d'où une augmentation conséquente des salaires et des prestations sociales y compris les retraites.
Nos entreprises n'en seront que plus compétitives.
Pour faire reculer la précarité, donner du pouvoir d'achat aux ménages et la dignité aux français les plus modestes, la lutte contre le chômage de masse doit être immédiatement lancée.
Le "ruissellement" escompté, ça ne marche pas.
9 De Bernard -
Je reprends cet ancien billet que j'avais intitulé "Une écologie sans lobbies et sans taxes"
Je le "recycle" voulant dénoncer le lobby des éoliennes.
Dernière info : Parc éolien en baie de Saint Brieuc.
Le tribunal de l'Union Européenne a rejeté le recours des pêcheurs bretons opposés à la réalisation de 6 parcs éoliens en Manche et en Atlantique, à l'intérieur de leurs zones de pêche.
L'exploitation de ces parcs éoliens pour une durée limitée de 25 ans, serait subventionnée sous la forme d'une obligation d'achat d'électricité à un tarif supérieur au prix du marché, le surcoût étant intégralement compensé par l'Etat.
En cette période de flambée des tarifs réglementés de l'électricité, chacun appréciera à sa juste valeur les coûts exorbitants pour cette énergie renouvelable uniquement quand le vent souffle !
A l'autre bout de la France dans l'Hérault, les élus locaux et la population s'opposent catégoriquement à l'implantation d'éoliennes.
Magazine de l'agglo Béziers Méditerranée de septembre 2020 (je reprends les propres termes de cet article démontrant l'opposition farouche à cette implantation d'éoliennes)
" 4 éoliennes géantes vont défigurer notre paysage.
Si on laisse faire le nouveau délire écolo qui prévoit l'installation par une société allemande de ces éoliennes géantes (150 m de haut)... Nos villages de l'agglo seront directement touchés par cette pollution. Et ces éoliennes seront visibles de la cathédrale de Béziers !"
L'article se poursuit par :
"Outre l'atteinte à nos beaux paysages, l'impact sur l'immobilier sera très négatif (30 à 40 % de pertes en cas de vente) sans parler des conséquences écologiques , le bilan carbone faramineux pour le transport, la construction et l'entretien des éoliennes"
L'article fait appel "à la mobilisation du peuple pour l'enquête publique en cours" en précisant que les communes du secteur ont pris position contre le projet y compris "notre agglo qui s'opposera aussi à cette folie"
L'article conclut en communiquant les coordonnées de l'association citoyenne "qui se bat pour que ce massacre visuel et écologique n'ait pas lieu"
Une brève dans le même magazine de février 2021.
"Eolienne géante, paix à ton âme.
Le projet fou du parc éolien ne verra pas finalement le jour. Le Préfet a dit un "non" définitif ! Il a suivi en cela l'avis du commissaire enquêteur et d'une très large majorité de la population. En effet, les citoyens et les élus locaux s'étaient mobilisés contre la dinguerie écolo"
A ce jour, le promoteur allemand ferait appel de la décision préfectorale.
Conclusion sur le lobby écologique des éoliennes :
Qu'outre Rhin, ils décident de remplacer leurs centrales nucléaires par des centrales à charbon plus polluantes, c'est leur problème.
En France, à part les Verts, personne ne veut des éoliennes et la volonté d'une grande majorité de français opposés aux éoliennes, doit être entendue par l'Union Européenne.