par Frédéric Lefebvre-Naré
Nous apprenions la semaine dernière qu'Argenteuil allait être classée en Opération d'Intérêt National (OIN), une zone où l'État décidera d'attribuer des permis de construire, de façon, disent des journaux, à accélérer la construction de logements. Cette OIN concernerait la Porte Saint-Germain (entrée de ville par le pont de Colombes ou pont-aqueduc) ; abords des "deux Gares" d'Argenteuil et de Grande Ceinture (future ligne SNCF Tangentielle).
Cette semaine, le Préfet du Val d'Oise cherche un prestataire pour identifier des "Capacités foncières mobilisables pour du logement dans le Val-d’Oise".
C'est plutôt au-dessus de chez nous, au creux de la Vallée de Montmorency :
Le périmètre de l'étude comprend cinq à six communes pré-sélectionnées : Le Plessis-Bouchard, Deuil-la-Barre, Saint-Brice-sous-Forêt, Taverny, Franconville et Eaubonne.
Mais :
La liste définitive sera à déterminer avec la maîtrise d’ouvrage. (c'est-à-dire avec la Préfecture).
Quelques extraits :
La loi du 3 juin 2010 dite du Grand Paris qui vise 70 000 logements par an en Ile-de-France dont 6 066 pour le Val-d'Oise conforte la nécessité de mieux connaître les disponibilités foncières.
Les communes appartenant à l’agglomération parisienne doivent atteindre 25 % de logements sociaux.
Le nouveau Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF)… (donne priorité) au développement par densification du tissu existant, particulièrement aux abords des gares.
L’étude vise 3 objectifs :
* Rechercher les capacités foncières mobilisables à court et moyen terme pour du logement à PLU constant et / ou nécessitant une modification ou une révision du PLU et évaluer le nombre potentiel de logements ; (ceci) par une approche géomatique — couches PLU, MOS, cadastre, ... (c'est-à-dire sur bases de données) ;
* (…) Valider tous ces gisements fonciers (par des) entretiens avec les communes (et) par une enquête de terrain ;
* (Évaluer la) faisabilité économique pour des sites à potentiel important en termes de nombre de logements ou du fait de leur emplacement stratégique.
Le texte définit plus précisément les deux types de secteurs visés :
"secteurs mutables" : les biens susceptibles de se libérer ou de changer de destination … dans les 5 ou 10 ans à venir. Par exemple dans le cadre de démolition-reconstruction, de requalification des friches industrielles, des délaissés ferroviaires, de grandes emprises d’une faible densité, d’ensembles bâtis vétustes, etc.
"secteurs densifiables" : des espaces urbanisés dans les secteurs bien desservis par les transports. En priorité, (à) une distance raisonnable, à pied, des pôles d'échange ou gares de transports en commun.
L'objectif de "densifier" peut nous inquiéter car Argenteuil n'est pas une feuille banche : son tissu urbain d'Argenteuil est ancien, ses rues sont donc étroites, ses gares déjà très chargées, ses équipements publics, écoles, etc., seraient débordés par une forte croissance de la population. En fait, l'évolution des quartiers pavillonnaires devrait se faire progressivement, par renouvellement des constructions les plus dégradées et extension des autres (les combles aménagés, l'abri de jardin qui permet de dégager une pièce…) ; plutôt qu'en posant des immeubles par ci par là.
Mais les deux quartiers dégradés que l'État envisage de classer en OIN sont, bien sûr, "mutables" et/ou "densifiables", avec leurs friches industrielles — la Porte Saint-Germain et en particulier la rue Henri Barbusse ; les abords des "deux Gares" d'Argenteuil et de Grande Ceinture, en descendant jusqu'à la Seine.
Cela pourrait-il accélérer les évolutions de ces quartiers, de les intégrer dans cette étude de la Préfecture ? Ou les questions posées par l'étude sont-elles déjà suffisamment traitées sur ces deux quartiers ?
1 De Bernard -
Cela veut-il dire que le nouveau PLU voté enConseil Municipal va devenir caduc pour le quartier Colonie, Orgemont ?
Je ne suis pas par principe, opposé à la densification si elle est pensée intelligemment et si elle s'intègre au patrimoine architectural dans ce quartier.
2 De Frida -
Il faudrait rénover les petites maisons rue Paul Vaillant Couturier, depuis la Croix Blanche jusqu'à l'avenue Gabriel Péri, au-dessus des boutiques. Avez-vous l'état du Mur végétal face à l'entrée de Côté Seine ? Non seulement il a brûlé mais le haut de la maison, n'en parlez pas... Comme toutes les maisons voisines.
Idem rue Antonin Georges Belin, depuis le début de la rue jusqu'à la Poste. Que vont devenir ces maisons ? Encore du béton ?
3 De Bernard -
@ Frida
Rue Paul Vaillant Couturier
Pour mémoire et pour réponse à votre souhait :
Extrait compte rendu du Conseil Municipal du 07/07/2015 consultable sur ce blog
La Ville renonce à la déclaration d'utilité publique sur un hôtel meublé, un taxiphone et deux autres commerces au 27-31 rue Paul Vaillant-Couturier, l'îlot le plus dégradé quand on va vers Côté Seine ou le centre ville en venant de la gare.
Une des anciennes cours de ferme sur-construites il y a plus d'un siècle, lors de l'expansion industrielle.
Gilles Savry indique que le coût pour la Ville aurait été beaucoup trop élevé et que la Ville "discute avec le propriétaire" de la rénovation du bâtiment, et du changement des commerces.
Philippe Doucet "conteste complètement l'analyse de Gilles Savry" sur le coût et les risques pour la Ville. "Tout cet îlot là… c'est l'abandon du centre ville."
4 De Frida -
Qui a autorisé la démolition, derrière la basilique, des maisons de vignerons à cour intérieure pour construire des HLM ?
Qui a démoli la dernière guinguette boulevard Héloise, face au marché ? C'était pourtant une "relique" des temps anciens ?
Et on baptise 'guinguette" ce baraquement (!) au parc des Rives de Seine !
Au secoursRenoir .....