par Frédéric Lefebvre-Naré : tribune pour le magazine municipal de mars 2020.
Ce 5 mars, l’Université Inter-Âges et Passerelle Citoyenne organisaient une conférence sur la femme la plus célèbre de notre histoire : Héloïse.
Le maire rappelait : « Au-delà de la vie d'une femme du XIIème siècle, représentée tantôt comme figure d'émancipation féminine, tantôt comme soumise, c'est de la place de la femme qu'il est question. La Passerelle citoyenne veut cultiver les valeurs de la République et du vivre-ensemble. Le combat pour l'égalité des femmes avec les hommes doit faire partie du socle républicain. »
Les conférenciers, Jacques Verger et Alexis Grélois, ont confirmé l’actualité de cette histoire ancienne :
« Héloïse et Abélard parlent du sexe, de la passion, du désir… C'est l'époque d'une libération de la parole.
Héloïse, actrice de la découverte de l'amour, de la promotion de la femme et de la liberté, n'a pas échappé aux contraintes sociales et religieuses. Un libéral du XIXème siècle, Charles de Rémusat, écrivait : 'Héloïse obéit, mais ne se soumet pas'. »
Ils ont parlé d’Héloïse, mais la soirée s’est passée sans que l’on entende ses propres mots. Dommage. Recevons ces analyses comme une invitation à écouter Héloïse, à découvrir ce qu’elle nous inspire aujourd’hui.
Quant au projet boulevard Héloïse, sur le site de Jean Vilar, le groupe de réflexion animé par Philippe Métézeau a appelé à lui fixer un nouveau « cap » : « la construction de logements ne paraît ni utile, ni opportune dans ce lieu inondable », un centre commercial similaire à Côté Seine est à éviter…
Vu les engagements déjà pris, obtenir ce changement de cap demandera une mobilisation générale des Argenteuillais, quelle que soit la nouvelle équipe municipale.
1 De Bernard -
Le confinement est l'occasion de lire ou relire.
Je relis "les Racines de la France" de Jean Claude Barreau.
Une Histoire de France aux racines spirituelles, morales et politiques.
Je redécouvre ce paragraphe :
"l'histoire de Jeanne (Jeanne d'Arc) fait pendant à celle d'Héloïse. Jeanne ferme l'époque (médiévale) alors qu’Héloïse l'ouvre ; mais l'une et l'autre confirment l'extraordinaire féminisme du moyen âge. Elles avaient le même âge mais étaient issues de milieux opposés : Héloïse vient du milieu littéraire parisien, Jeanne de la notabilité rurale. Toutes les deux marquent tellement leur temps que le poète François Villon associera dans les "Neiges d'Antan" la très sage Héloïse et Jeanne la bonne lorraine que les Anglais brûlèrent à Rouen."
2 De Frédéric Lefebvre-Naré -
Tout à fait, l'histoire de Jeanne est aussi phénoménale, avec une très forte personnalité, pas si mal saisie, je crois, dans le film de Luc Besson. Mais carrément moins argenteuillaise