par Frédéric Lefebvre
Un “bagage abandonné” dans la ligne 12 et un “problème de caténaire” à la gare Saint-Lazare me font commencer ce liveblogging depuis Saint-Lazare.
Je vais donc rater, non seulement l’allocution liminaire et vraisemblablement triomphaliste de Monsieur le maire, mais aussi quelques-uns des premiers points.
Dommage car le point 1 est fascinant, malgré son nom opaque :
1. Décision modificative n° 1 - année 2025
Il s’agit de mettre au budget
- un demi-million apparemment ni prévu ni provisionné comme risque, pour des “indemnités au syndicat Autolib et protocole transactionnel” !
- des millions de dépenses d’investissement supplémentaires ; c’est très inhabituel : normalement, on constate en cours d’année que certains des chantiers entamés ont pris du retard (l’avance, c’est rare) et cela permet de diminuer si nécessaire le budget d’investissement.
- des subventions que la Ville espérant recevoir pour des investissement sont, en revanche, annulées.
- Et comment financer tout ça, “l’équilibrer” ? La Ville déclare attendre 4,18 milions d’€ supplémentaires attendus du Fonds de Compensation de la TVA, en raison d’un meilleur rattachement des dépenses d’études préalables aux investissements ! Autrement dit, la municipalité se serait trompée d’au moins 21 millions d’euros (4,18 M€, c’est 20% de 21 M€) dans la façon de comptabiliser ses dépenses, faisant perdre, jusqu’à cette correction, plus de 4 M€ aux Argenteuillais ! Soit c’est de la cavalerie, soit c’est de l’incompétence, si vous avez une 3ème option dites-moi.
Pendant ce temps, le Conseil a dû commencer et le train avance à un bon 4 km/h.
… j’arrive à la fin de la discussion de ce point. Mme Ahres, à la demande certainement d’un·e élu·e de l’opposition, précise la liste des travaux faits et qui n’étaient pas budgétés pour 2025, notamment au terrain de rugby.
2. Dénomination de la Maison des Femmes : ‘Maison George Sand, espace contre toutes les violences’
Mme Gonialves dit avoir “accepté toutes les invitations des associations… afin de nous faire connaître de tous les acteurs de terrain. Nous avons surpassé tous les objectifs fixés. Rien que de janvier à juin, nous avons réalisé 1084 accompagnements. Le pôle Hébergement, avec la collaboration de l’agence municipale de l’Habitat, a permis de loger 11 personnes en urgence. A ceci s’ajoute une collaboration avec la clinique d’Orgemont. Un atelier sur “devoir conjugal, mythe ou réalité ?”, etc. Un détail nous empêche de venir en aide aux hommes victimes de violence ; 6 d’entre eux, cette année, ont poussé la porte, un d’entre eux s’excusant de prendre la place des femmes. Nous avons donc décidé de renommer cette maison pour une assistance sans stigmatisation.”
Nadia Metref constate “avec regret la disparition de la Maison des Femmes. C’était déjà prévisible au long des années passées. Mais heureusement, le combat des femmes continue. Vous avez tenté de débaptiser la maison de quartier Guy Môquet, tenté de débaptiser la MJC Gabriel Péri… Cette maison des Femmes fut fondée dans le mandat de Philippe Doucet pour leur liberté, leur indépendance, et leur combat. Elle a disparu en tant que maison à la construction de l’école des Augustins, pour rejoindre un étage du centre de santé…”.
Agnès Ben Salem rappelle “avoir signé une tribune” sur le sujet, mais souligne “la volonté première d’apporter un soutien aux femmes victimes de violence”. S’il s’agissant d’honorer le combat des femmes, un nom adapté aurait été celui d’Olympe de Gouges ou “de Thérèse Clerc, fondatrice de la première maison des Femmes en France”.
Omar Slaouti évoque les “oppressions structurelles : sexisme et patriarcat sont consubstantiels à la société contemporaine. Dans les rapports conjugaux, quelle que soit la classe sociale, il y a des rapports d’oppression. Que des femmes victimes de violence doivent venir dans un endroit où elles peuvent croiser des hommes, cela peut les déstabiliser. La plupart des femmes qui y viennent sont orientées vers cette maison ; mais celles qui chercheraient sur Google, taperont-elles ‘George Sand’ ? Dans différentes villes de droite comme de gauche, on garde ce terme de ‘Maison des Femmes’. CIDFF veut dire “droits des femmes et des familles”, c’est la boussole sur le sujet.”
Carine Gonçalves : “Je suis effarée. Si je propose de changer le nom, c’est parce qu’il y a beaucoup d’hommes victimes de violence qui ne franchissent pas la porte d’une Maison des Femmes. Sur Google, le premier mot ce serait ‘violence’, c’est pourquoi nous l’avons nommée Maison George Sand, espace contre toutes les violences’. Nous avons pensé qu’il ne fallait pas donner des rendez-vous aux mêmes heures aux femmes et aux hommes : il y aura des créneaux réservés aux hommes.”
Georges Mothron : “J’insiste sur le fait que cet accueil est ultra-nécessaire et ultra-efficace, les chiffres le prouvent.”
L’opposition vote contre ou s’abstient, si j’ai bien tout vu.
3. Rapport annuel 2024 de la Commission Communale pour l’Accessibilité
J’y lis que la commission a réalisé dans l’année “deux visites de site, le 20 juin (Hôtel de Ville et La Cave)”.
Une page pas bien claire indique qu’il suffirait de 12 millions (allez, trois erreurs sur la TVA…) pour rendre accessible 93% de la voirie d’Argenteuil au lieu de 13% aujourd’hui ! Ne serait-ce pas une priorité super-super-super-prioritaire ?
Le rapport comprend un “Tableau des lignes déclarées accessibles sur le territoire d’Argenteuil”, mais pas un tableau des lignes non accessibles : “La liste des arrêts accessibles / non accessibles figurera prochainement sur le portail Open Data d’Île-de-France Mobilités.” On est en 2025, le web grand public a plus de 30 ans. Patience. Au moins, “tout le matériel roulant est accessible”.
Le rapport vante… le nouvel atelier de maintenance des trains de la ligne J. Et chiffre le budget total des travaux de voirie année après année.
Les travaux concrets de mise en accessibilité des bâtiments municipaux (réclamés depuis des lustres, y compris sur ce blog), devaient enfin commencer en 2020. “Les travaux programmés sur l’exercice 2020 - 2021 ont fait l’objet d’un report du fait du contexte sanitaire”. Sur 134 bâtiments à rendre accessibles, en “2024 => 9 bâtiments rendus accessibles + 4 bâtiments rendus accessibles partiellement”. Mais beaucoup sont programmés pour… 2026.
Dans le logement social, même négligence : “Depuis 2020, les bailleurs doivent communiquer aux services de l’État le nombre de logements accessibles et adaptés / accessibles non adaptés / adaptés non accessibles / non accessibles et non adaptés de leurs patrimoines. Seuls 7 d’entre eux ont déclaré un total de 487 logements accessibles et adaptés, tandis que 2 293 logements sont situés en rez-de-chaussée et/ou rez-de-jardin.”
Pas un mot de ce rapport ne semble venir des personnes avec un handicap ou de leurs associations. Mais la commission a tenu une réunion, dont le PV est annexé.
Carine Gonçalves présente le point en commençant par la loi, le schéma départemental et ses 5 orientations,… puis des statistiques sur les cartes de stationnement et RQTH… enfin le résumé des travaux réalisés. “On n’a jamais eu autant de budget” (pour la voirie, en fait, pas pour l’accessibilité).
Le personnel de la Ville comprend 9,7% de personnes avec un handicap, “au-delà de l’obligation légale de 6%”.
Francis Gabouleaud estime que “les chiffres ne bougent pas beaucoup. Un exemple de ce qu’il ne fait pas faire : la rampe de la maison de quartier du Centre Ville, mal réalisée our la venue d’Albert de Monaco : pente trop élevée, virage trop serré”.
Aurélie Bodin-Féron : “nous ne voyons toujours pas arriver d’accessibilité à la maison de quartier du centre ville. Depuis le temps ! et compte tenu du nombre de personnes qui fréquentent cette structure, c’est aberrant.
L’esplanade de la gare du centre ville : de nombreux pavés sont manquants et mal rebouchés au goudron, la circulation en fauteuil est encore plus difficile !”
Omar Slaouti évoque “le validisme : seules des personnes réellement handicapées peuvent rendre compte de la situation.
L’accès aux deux gares et leurs environs : les documents que vous nous donnez évoquent le coût des travaux à 5 M€. Pour chacun d’entre nous, c’est beaucoup, mais par rapport aux 17 ou 18 M€ de la Canopée… On ne peut pas se contenter d’un état des lieux” répété chaque année !
Monsieur Mothron, je souhaiterais qu’on fasse un effort. Nous avons un problème massif pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap : les ascenseurs en panne. On a 21 bailleurs sur la ville, et beaucoup de personnes qui ne peuvent plus descendre de chez eux… Dans certains cas, les soignants eux-mêmes ne montent plus. Pouvons-nous avoir un engagement de votre part à réunir bailleurs sociaux et ascensoristes. J’habite au 9ème étage, j’ai monté plusieurs fois les courses de mamies… nous avons une responsabilité collective.”
Georges Mothron : “oui, bien ok, on peut le faire de manière neutre, sur l’aspect ascenseurs. C’est moi qui m’en occupe”.
Xavier Péricat revient sur l’historique de “ce plan communal d’accessibilité” et sur la “commission communale d’accessibilité” à laquelle les services, annuellement, “rendent compte des travaux qui sont faits”. “J’entends la problématique de la rampe à la maison de quartier du centre ville”, “un environnement contraint” : “d’ici la fin juillet, elle sera rendue opérationnelle”.
“On crée au fil de l’eau des places de stationnement PMR quand des habitants le demandent”. Et “chaque fois qu’il y a des travaux de voirie, il y a mise en accessibilité” (évidemment).
4. Convention de partenariat avec l’association ‘groupe SOS - Transition Écologique et Territoires’ pour le programme ‘Les insatiables’ : des ateliers de cuisine pour préparer “des recettes saines et gourmandes tout en s’amusant”.
Carine Gonçalves présente les ateliers en question, avec des familles orientées par la CPAM et la CAF (?) : “88 mères de famille présentes, satisfaites à 96,8% ; 83% ont déclaré vouloir changer leurs habitudes alimentaires”.
Omar Slaouti = “c’est un problème structurel sur Argenteuil, ça touche les catégories socio-professionnelles les plus défavorisées : il faut des réponses structurelles. Il faut être plus ambitieux. Beaucoup de familles n’arrivent pas à joindre les deux bouts, les repas ne sont pas au rendez-vous. Enseignant, j’ai des élèves qui parfois sautent un repas. L’une des solutions, que d’autres villes ont validée, c’est la gratuité des repas à la cantine. Saint-Denis : 9500 repas par jour, gratuits, équilibrés, nutritifs, coût : 4 M€. C’est pas rien : 14 € par repas. Pour 2026, on sera de deux qui proposent la gratuité des repas.”
Xavier Morin : “Pourquoi le groupe SOS et non pas les nutritionnistes et chefs cuisiniers de la Ville ?”
“Le 1er étage de la galerie Côté Seine est devenu, sous les applaudissements de vos adjoints, un immense restaurant de malbouffe. On ne peut pas avoir deux discours complètement différents…”.
“Le projet agricole sur la plaine d’Argenteuil n’avance pas.”
Donia Lassoued rappelle que dans des mandats précédents, et même l’actuel, des équipes de la mairie font ce type d’action. Quant à la gratuité, “on voit passer dans les décisions du maire des avenants pour 4 M€ de travaux, alors les 4 M€ on peut les trouver pour la gratuité des cantines.”
Une élue de la majorité confirme que des actions menées par le personnel municipal existent bien, “c’est une complémentarité, le partenariat apporte un plus.”
Mme Gonçalves estime à 16 M€ par an ce qui serait le coût de la gratuité de la cantine.
Fatiha Bacha : “juste pour donner les chiffres : un repas à la cantine coûte 16 € ; 7000 enfants déjeunent à la cantine ; le tarif le plus bas est à 1 €. Les familles en difficulté sont accompagnées. On regarde toutes les situations.”
Unanimité.
5. Avis sur le projet de création et de mise en exploitation d’un centre de données informatiques de la société EQUINIX
Un 2ème datacenter donc, à côté de celui déjà en construction. La consultation du public se termine.
La délibération prétend que, le data center étant raccordé au réseau de chaleur urbain, Azur va bénéficier de la chaleur dégagée par les serveurs (la “chaleur fatale”) estimée à 15 MW pour le total des deux datacenters. Mais le réseau de chaleur transporte de la vapeur à très haute température, rien à voir avec le réchauffement des ordinateurs : quelle technologie servirait à récupérer cette chaleur fatale ? La MRAE demande logiquement de “préciser les engagements contractualisés quant à la récupération de la chaleur fatale produite par les deux datacenters”.
Il peut y avoir une 20aine d’employés présents en même temps, et le projet prévoit (et imperméabilise donc) 125 places de stationnement.
L’Autorité environnementale estime (à mon avis, elle force un peu) que la consommation électrique du datacenter (les 2 ensemble) peut représenter 25% de la consommation totale de Boucle Nord de Seine.
Elle souligne aussi un “risque lié aux batteries Lithium-ion (…) insuffisamment pris en compte, alors que le dossier mentionne un quasi doublement des accidents avec ces équipements entre 2022 et 2023 et des incendies couplés à des explosions dans environ 30 % des cas, et un incendie intervenu sur 1 200 batteries au lithium le 28 mars 2023 à Saint-Trivier sur Moignans sur un datacenter.
L’absence d’analyse des accidents survenus sur des équipements utilisant ou produisant du HVO devrait également être mieux justifiée.
Par ailleurs, la présence d’une école à une quinzaine de mètres de l’emprise du projet justifierait de présenter, pour la bonne information du public, les conséquences d’un incident sérieux ou d’un accident pour les populations accueillies et les riverains et d’indiquer les mesures de sécurité prévues.”
Francis Gabouleaud soulève certains de ces points et cite précisément la MRAE.
Rustem Ozcan soulève une “situation insupportable au plan environnemental et sanitaire” dans le quartier, avec des centres de tri installés sans concertation” plastique chauffé, nappes de puanteur même par temps frais… Ballet incessant des camions à ordures. Trottoirs défoncés, chaussée détériorée. Impossible d’ouvrir nos fenêtres. Une honte. Combien de temps laisserez-vous une partie de la ville de venir un poubelle à ciel ouvert ? Pendant ce temps, à Cormeilles, fleurit un parc moderne avec ses restaurants. Nous récupérons leurs déchets. Belle répartition des rôles.Nous demandons une vérification immédiate de la conformité de ces installations, et l’arrêt de tous nouveaux projets de tri.”
Omar Slaouti, “très touché par l’intervention qui vient d’être faite” : les installations polluantes sont “souvent placées dans des quartiers de relégation sociale, ghettoïsées”, où il y a de ce fait “des problèmes d’insomnie, de santé, plus importants qu’ailleurs.”
“Des data centers, la France n’arrête pas d’en créer, comme par hasard dans les quartiers les plus populaires. Combien de personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts, auront participé à l’enquête publique ? La réunion de clôture était ce soir même.”
“On comprend bien que si tu veux Netflix, il faut des datacenters à côté.”
“Ces deux datacenters vont consommer autant d’électricité que les 100000 Argenteuillais. Vous nous les vendez avec du greenwashing : des panneaux photovoltaïques et des arbres. Ils le font pour avoir l’électricité moins cher ! Les panneaux ne représentent que (…)” moins de 0,1% de la consommation du datacenter, selon l’Autorité environnementale.
“Il y a un stockage de fioul pour les générateurs qui prendront la relève s’il y a un rupture sur le réseau électrique RTE.”
“C’est très embêtant que ce soit sur Argenteuil que ça retombe ! Je crois que je vais m’abstenir.”
Georges Mothron : “ces réflexions partent sur 2 voies différentes : le sujet de la pollution soulevé par M. Ozcan : c’est navrant, c’est vrai. On est en bagarre… avec cette société GreenRecup, pour ne pas la nommer… avec des promesses fortes de clôture définitive de l’aspect odorant dégagé par les produits de récupération… Malgré les avertissements et les beaux sourires, ils continuent. Cela fait venir de nombreux Roms qui déposent les métaux. J’avoir ne pas être passé à côté depuis 2 mois. Donc merci de votre témoignage qui va nous permettre d’agir. Sans parler de l’élevage de mouettes qu’il peut avoir dans ce secteur ! Et qui dit mouettes dit rats. Le préfet du Val d’Oise avait fortement aidé cette société à se moderniser ; il doit pouvoir remettre en cause ce qu’il avait donné”.
“Le OK que nous avions donné pour la venue de cette société de récupération de métaux dans le secteur… C’est tout un système sur lequel il faut qu’on travaille… Le data center doit participer à une amélioration du quartier.”
Jean-François Ploteau : en réponse à M. Gabouleaud : “le data center à côté d’une école ? Cette école n’a pas d’existence légale” (bon, elle existe tout de même !).
“Du fioul ? C’est justement pour cela que l’activité est classée au titre de l’environnement”.
Omar Slaouti : “du coup, je suis contre”. (sans doute en référence au déni de l’adjoint au maire).
Nombreuses abstentions.
6. Convention de labellisation APICité 2025-2027 : la Ville paye 2000 € de cotisation par an ; Argenteuil a reçu le label niveau “2 abeilles”. Jean-François Ploteau souligne le travail du personnel municipal qui tient maintenant 11 ruches ! À ma gauche, Marie-Françoise Neufel est “très fière” d’avoir créé cela quand elle était élue.
Omar Slaouti : “tout ça a été filmé. Votre réponse est inadmissible, concernant l’école qui ‘n’a pas d’existence légale’. Les enfants n’ont pas besoin d’existence légale pour exister. Personne, Monsieur Mothron, ne vous permet de montrer du doigt une communauté comme les Roms. On aura deux abeilles ! Faut pas nous prendre pour ce qu’on est pas ! On a des ruchers… Hier, en commission paritaire, votre ami LR, Monsieur Duplomb, il travaille pour la FNSEA, ce sénateur a fait voter une loi catastrophique, qui permet de réintroduire les néo-nicotinoïdes, dont l’acémitride, le tueur des pollinisateurs, des abeilles. Vous voulez le label ? Quittez LR et rejoignez-nous sur les bancs de l’opposition. Faut pas s’improviser écologiste !”
Marine Chailloux : “Il était temps qu’Argenteuil prenne la mesure du besoin de protéger les abeilles. Nous déplorons en revanche la façon dont vous vous mettez en scène, depuis le maire, depuis le début de l’année, pour tenter de vous rendre sympathique. Georges Mothron fait un fraisier, fait du miel, va à la piscine… ah non, elle est fermée, ça ne marchera pas. Vous diffusez un livre destiné aux CM2, véritable objet politique. Les enfants doivent ‘colorier le blason de la ville’, en fait le logo que vous avez créé au début de votre mandat pour remplacer celui choisi par votre prédécesseur. Vous voulez avec ce livre influencer les enfants et leurs parents. Il y a dans ce livre un autre maire, lambda, un homme blanc depuis de 45-50 ans, qui ressemble au maire de Cannes, président de l’AMF - et puis j’ai compris : l’association qui a rédigé ce livre a été fondée par des élus de droite dont David Lisnard. La même maison d’édition, ‘les éditions du Signe’, imprime des stickers bibliques ou une collection sur les ‘chemins de l’Evangile’, vous avez compris le contexte. Imaginez ce qu’on aurait entendu si c’était une maison d’édition d’ouvrage sur le judaïsme ou l’islam !”
Georges Mothron : “vous coupez l’herbe sous les pieds de Monsieur Morin qui a posé une question orale”.
Jean-François Ploteau : “Je ne suis pas adhérent de LR donc je ne risque pas d’en sortir. Et on n’a pas attendu le label APIcité pour avoir des abeilles.”
Unanimité.
7. Rapport préalable au renouvellement de la délégation de service public pour l’exploitation d’une gare routière et de parcs de stationnement à Argenteuil
Gare routière gérée depuis 2015 par Transdev… qui n’exploite plus le réseau de bus.
La Ville prévoit de maintenir le régime de la concession au-delà de 2026 (au lieu de la gérer elle-même ou de choisir un prestataire de services, comme on le fait un peu partout dans le monde). “On prévoit dans le cadre de cette DSP 1,4 à 1,8 M€ d’investissements”, indique Xavier Péricat. “L’exploitation est déficitaire de 40000 € par an. Ce type de convention permet des subventions d’exploitation d’IDF Mobilités. La Commission Consultative des Services Publics Locaux a donné un avis favorable. Le délai sera de 10 à 15 ans , le maximum légal.”
Sandra Ryadi : “j’étais à la CCSPL, où vous avez parlé de 20 ans. Ce n’est plus de la gestion, c’est de la captation des pouvoirs publics par des entreprises privées. D’avenant en avenant, la DSP ne permet plus de vérifier que l’intérêt général est servi. Et vous voulez passer ces renouvellements pour plusieurs mandats municipaux ! Ce sont des chèques en blanc au prestataire privé.”
Marine Chailloux : “il est anormal que la Ville ait la responsabilité de cette gare routière : ce devrait être la Région. Vous l’avez demandé à Madame Pécresse, qu’y comme toujours a refusé, malgré la présence dans votre municipalité d’une conseillère régional qui fait partie de sa majorité.
L’ascenseur de la gare routière est en panne depuis 2021… Il y a eu deux contentieux, dont un remporté par la Ville, mais ça ne suffira pas à financer les travaux.
Une délégation de 15 ans, c’est de la folie. Les sociétés susceptibles de candidater sont les transporteurs, qui ne sont pas des spécialistes du bâtiment !
Le démarrage d’une prochaine DSP au 1er avril prochain, quelques jours après les municipales, c’est anti-démocratique et inacceptable.”
Omar Slaouti : “encore une fois, on ne nous dit pas tout. Xavier Péricat prétend que la DSP externalise les risques : c’est faux, le document que vous nous remettez le précise ! C’est jusqu’à un certain point. Comme au point 19, on privatise les déficits, et on internalise les risques. On a le problème avec Mandon, on l’a avec Indigo, on l’a avec tout dans cette ville !
Les 1,8 M€ de travaux, évidemment la municipalité devra les assumer !
Les transports doivent relever du service public.
Si on vous disait : ‘faites-vous soigner par telle clinique pendant 15 ans’, vous ne seriez pas forcément d’accord. Avez-vous des arguments rationnels pour expliquer que ce soit 15 ans et non 3 ou 5 ?”
Francis Gabouleaud : “j’ai fait partie de la Commission : on ne nous a pas donné d’éléments financiers.
La rénovation de la dalle contre les infiltrations, 900000 €, devrait relever de la Ville.
La Ville n’arrive pas à obtenir (des titulaires de concessions) les travaux nécessaires.
Les 3 derniers rapports de la DSP montrent des investissements qui n’ont pas bougé.”
Xavier Péricat : “je n’étais pas présent en CCSPL ; le document parle bien de 10 à 15 ans, pas 20 ans, on ne peut pas être plus clair”.
“Pourquoi une durée de 15 ans ? Pour que l’entreprise mette des billes pour investir, moderniser.” (La preuve par le parking PVC… ah non).
“Quelle va être la nature de ces investissements ? On ne peut pas en parler avant de recevoir les offres !” (Etrange ! où est le cahier des charges ?).
“Laisser croire que si l’exploitation était publique, il n’y aurait pas de déficit, c’est leurre. Nous, en tant que collectivité, on n’a pas le savoir-faire pour gérer une gare routière.”
“La concession des marchés forains à Lombard & Guérin par les municipalités communistes a duré 30 ans, vous êtes bien de ce courant, Monsieur Gabouleaud ? On n’a pas de leçons à recevoir. Une commune de gauche comme Bezons fonctionne par prestation de services. On doit avoir un contrat de DSP qui soit équilibré.”
“Il y a des problèmes d’étanchéité mais la dalle est structurellement en bon état.”
“Transdev a la concession de la gare mais n’exploite plus les transports”, c’est un problème selon Xavier Péricat… mais alors pourquoi cette durée de 15 ans ?
8. Rétrocession du fonds de commerce sis 81 Avenue Gabriel Péri
C’est l’enseigne REMAX actuelle, à qui le Conseil avait accordé aussi le 80 Gabriel Péri : en dépôt de bilan.
Le droit est cédé à un commerce de “vêtements et équipements pour professionnels” (ça me semble très inattendu en pleine accession de Gabriel Péri au statut de “Canopée” !). Le repreneur a des boutiques à Lyon et Paris 12 dans ce secteur. Le bâtiment n’est pas adapté à la restauration, indiquez Damien Walker.
Rustem Ozcan s”indique des millions engagés dans les travaux sur Gabriel Péri, qui “asphyxient littéralement le commerce”, sans “aucun plan de soutien, aucune indemnisation”. “Qui peut survivre à 2 mois de fermeture complète de Gabriel Péri ? Plus de la moitié veulent partir. Vous voulez leur imposer une nouvelle trace sur les enseignes alors que vous les privez de passage et de visibilité !
Le commerce que vous voulez installer a sa place en zone industrielle, pas dans un centre ville qui a vocation à créer du lien dans la vie locale.”
Georges Mothron : “je pense qu’on ne boit pas les mêmes commerçants”.
Damien Walker : “on a fait un certain nombre de concertations avec les commerçants : ils ont co-construit le projet avec nous. Ils nous disent qu’ils sont très contents de cet aménagement-là. Quelques commerçants nous disent que leurs chiffres sont stables ; quelques-uns perdent 10 à 25% de leur CA pendant les travaux. Vous parlez d’indemnisation ? Pour ce type de travaux, ça n’existe pas en France. On a fait un benchmark. On l’a expliqué aux commerçants, je crois qu’ils l’ont très largement compris.
La taxe sur les enseignes date de 18 mois, on était une des dernières communes d’Ile-de-France à ne pas l’avoir mise en place.”
9. Candidature au 2ème appel à manifestation d’intérêt “Inventaires écologiques métropolitains” porté par la Métropole du Grand Paris
Argenteuil a dû bénéficier d’une prolongation ? Selon le règlement de l’appel à manifestation d’intérêt (fourni au Conseil !), “Le dossier de candidature devra être remis avant le lundi 3 mars 2025 à 12h.”, les lauréats devaient être annoncés fin juin 2025.
Jean-François Ploteau : “Pour être complets, nous avons candidaté et nous avons été retenus”.
Marine Chailloux : “Nous vous demandons de mettre la friche SIFRU dans cet inventaire ! Nous tenons à saluer la mobilisation exceptionnelle des habitants. Vous n’avez pas eu le courage politique de la passer en zone naturelle, c’est déplorable.” (Bon, mais ce changement de destination coûterait atour de 4 M€ à la Ville).
Georges Mothron salue “le travail remarquable des 7 collectivités et du Territoire sur ce PLUi que nous venons de voter. Le seul regret que j’ai, c’est que vous n’étiez pas là !”
Marine Chailloux : “il y en a qui travaillent !”
Unanimité.
10. Demande d’extension du périmètre soumis au dispositif d’autorisation préalable de mise en location, et acceptation de la délégation de mise en œuvre et de suivi de ce dispositif sur le Centre-ville et le quartier du Val d’Argent
La ville “considère que les résultats (du permis de louer) sont très satisfaisants”, peut-être; mais en quoi, qu’est-ce qui le prouve ? Je ne vois aucun document qui évoque ou précise ces résultats.
Madame Laugier cite les délibérations antérieures et les articles de loi. Les demandes examinées représentent “environ 24% du parc privé”, ce qui a “permis l’identification de nombreux logements indignes, dégradés” (pas de chiffres, mais c’est un élément).
Au Val d’Argent, il s’agit de “34 copropriétés dégradées faisant l’objet d’un accompagnement renforcé dans le cadre d’une stratégie globale”.
Sandra Ryadi : “c’est une avancée. Pour garantir que cette extension soit efficace, nous avons besoin de transparence : combien de logements jugés non conformes ? combien ont été remis en état ? combien de sanctions ? Nous demandons une évaluation annuelle publique. L’habitat digne est un droit.”
Francis Gabouleaud : “au Val Notre-Dame, y a-t-il visite systématique par les enquêteurs ? Vérifie-t-on le découpage des appartements ?”
Madame Laugier : “aucun souci à faire un bilan ; 650 dossiers instruits au Val Notre-Dame, essentiellement des gens qui ont été volontaires pour ce dispositif, aussi des gens qu’on a accompagnés à remettre en état leur logement. On a eu des éléments probants qui nous ont encouragé à poursuivre.
Quant aux visites : on ne peut pas visiter tous les logements, mais on reçoit des signalements.”
Georges Mothron : “je vous propose d’aborder le point à la prochaine commission de préparation du Conseil municipal”.
11. Convention tripartite relative à la valorisation des berges de Seine à Argenteuil entre la société Fayolle, HAROPA Port et la ville d’Argenteuil
La Ville échange de la surface avec Fayolle et récupère le terrain rue de Buan (qui avait été à une époque occupé par un campement Rrom). C’est une bonne chose et doit permettre un passage piéton et vélo - je pense - vers la rue de la Voie des Bans, donc vers la gare. Mais le plan ne permet pas de visualiser ni l’ensemble du viaduc RD311, ni le viaduc de l’A15. Selon l’usage que fait Fayolle du terrain qui lui est cédé, qui semble longer la rue des Grands Saules, le magnifique aménagement tout récent des berges de Seine pour la promenade pourrait déjà se dégrader.
Camille Gicquel : “notre majorité porte avec constance depuis 2021 le projet ‘la Seine pour horizon’ de reconquête de nos berges”. Elle félicite successivement ses “chers” collègues pour divers projets, “on les porte tous ensemble”. “En 2013 une première convention prévoyait que Fayolle étende ses activités jusqu’aux berges, empêchait de fait le passage par les berges”.
“Un échange foncier est prévu : la Ville récupère le terrain rue de Buan (Ouest), Fayolle un terrain côté Nord-Est (rue des Grands Saules). Haropa Port, “par le biais d’une convention de superposition d’affectation”, permet le passage par la berge pour une durée minimale de 15 ans, “pour une reconquête écologique et sociale des berges”.
“Il y aura pour l’aménagement une négociation spécifique avec Haropa” (Port de Paris).
“Haropa est intervenu dans plusieurs réunions publiques que nous avons organisées”.
Sandra Ryadi : “nous soutenons la valorisation des berges de la Seine, mais ce projet manque cruellement de transparence et de véritable concertation. Lors de la réunion du 24 juin, nous avons assisté à une présentation bouclée, avec l’annonce de logements en bord de fleuve : un projet immobilier déjà écrit. Cette mise en scène ne trompe personne. Il n’y aucune garantie que ces espaces libérés servent aux habitants. L’opposition demande la création d’un comité citoyen temporaire, garant d’une éco-construction sincère”.
Francis Gabouleaud : “Mme Gicquel, je voudrais rafraîchir votre mémoire : nous nous sommes souvent exprimés sur le chemin de halage sans aucune réponse de votre part. La précédente convention permettait de créer ce chemin. C’est un droit inaliénable. Dans la communication de votre bilan, il est dit qu’en 2025 un chemin serait créé… mais s’il faut 2 ans de travaux ? Incohérence.
Au bout du chemin, où vont aller piétons ou cyclistes : qu’a prévu la municipalité pour permettre de suivre la Seine après le chemin de halage ?”
Omar Slaouti : “C’est malgré tout une bonne nouvelle ce soir. Ça sent un peu la fin de mandat.” (Rires sur différents bancs). “Beaucoup d’Argenteuillaises et d’Argenteuillais nous le disent, en voyant les travaux pharaoniques et parfois le pharaon lui-même : on sent l’approche des élections !”
“Je ne comprends pas les ‘15 ans renouvelables’, quand un peu plus loin la convention est signée pour ‘2 ans renouvelables une fois’ ?”
“Un autre point à éclaircir : la superposition d’affectation. Le bras de chargement, j’essaye de visualiser comment il va passer au-dessus ? Comment ça va se superposer, s’articuler ? Sans être parano : aux dépens de qui ?”
Marine Chailloux : “on va voter ce serpent de mer… La réalité est très différente : Bezons a inauguré ses berges de Seine dimanche dernier, a inauguré son nouveau collège… Vous, vous mettez des panneaux bleus et la Seine sur le magazine municipal. En fait, il n’y a toujours pas de continuité du passage sur berges. La droite départementale a toujours voté contre la reconquête des berges.”
Georges Mothron : “le chef de file que vous avez choisi” (Philippe Doucet), “c’est lui qui nous a coupés de la Seine”.
Camille Gicquel : “sur le quartier Pierre Guienne, la concertation n’est pas terminée, il reste beaucoup de choses à faire. Nous intégrons la résorption d’habitat insalubre, avec de la construction de logements.”
“La convention de 2013 ne prévoyait pas le maintien du chemin de halage, au contraire, un chemin passant beaucoup plus haut” (et qui n’a pas été concrétisé).
“Le chemin de halage sera raccordé au centre ville en passant par la zone d’activités de la gare” (j’espère avoir bien compris ; c’est à mon sens le bon itinéraire, plutôt que de longer la 4-voies).
“Fayolle va investir dans un convoyeur permettant aux usagers de passer en toute sécurité.”
Georges Mothron : “La convention sur 15 ans est tripartite ; Fayolle est un bailleur dans ce système”.
Unanimité.
12. Reconduction de conventions de partenariat avec la Société coopérative d’intérêt collectif Minid’Hom (crèche Clair de Lune) et la Société 1001 Crèches
La microcrèche est financée par la PAJE payée par la CAF ; la Ville met à disposition locaux et meubles.
Je n’ai pas trop compris le point concernant 1001 Crèches.
La première convention est adoptée à l’unanimité, la seconde aussi.
13. Attribution de subventions aux associations Contact et Le Valdocco dans le cadre de la prévention spécialisée pour l’année 2025 : 180 764 € et 155 900 €, représentant 20% de leurs dépenses de personnel.
Délibération “annuelle, habituelle”, dit M. Stoll, “en collaboration avec le Département, qui pilote le dispositif.”
Dans la nouvelle convention triennale, “la Ville insiste sur son rôle de pilotage” (si j’ai bien compris).
M. Stoll présente rapidement les activités et les “axes” des associations, dont le “repérage précoce du décrochage” à 11-15 ans.
M. Stoll cite des “problématiques” remontées dans les “groupes de travail”, comme “la prostitution des mineures” et “les rodéos sauvages”.
Pas d’intervention. Unanimité. (Xavier Péricat fait lever les mains, pour une fois).
14. COLOR RUN 2025 - Tarifs et affectation des recettes : 4 km, le 5 octobre 2025 au Parc du Cerisier. Les recettes iront au CCAS et à la Ligue contre le Cancer. Unanimité.
15. Attribution d’une subvention exceptionnelle l’association COMA ARGENTEUIL HANDBALL au titre de l’année 2025 suite à un beau résultat… qui demande des déplacements et frais supplémentaires. Unanimité.
16. Avis sur la procédure d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) et à la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme relative au projet d’aménagement des îlots Mirabeau et Barbusse / Pont-Neuf à Argenteuil : de la rue de l’Abattoir à la place du 11-Novembre.
Camille Gicquel annonce “700 logements dont 25% à vocation sociale”. Le projet est “porté” par le promoteur “Paris Sud Aménagement”. La concertation avait commencé en 2017.
“Le projet est pleinement intégré au PLUi, à travers les zones UGP1.1 et UGP1.2”.
“Malgré les efforts de négociation, certains fonciers n’ont pu être acquis à l’amiable, nous avons donc besoin d’une DUP.
31 logements ont été effectués.”
Abstention des oppositions.
17. Cession des parcelles cadastrées sections CE n°174 (bien vacant sans maître, inhabitable, enclavé dans une autre parcelle), AP n°146 et CK n°97 (celle-ci entre Loxam, qui l’achète, et Courtepaille).
La parcelle AP146 est cédée à vil prix parce que “non constructible”, et elle est “non constructible” parce qu’elle ne donne pas sur une rue, à quelques mètres près, mais seulement sur la voie verte future (bas de la page 3 de l’avis des Domaines). Mais il me semble qu’elle devient alors constructible si elle est jointe à la parcelle 385 ! ça ressemble à une opportunité de grosse plus-value pour l’acheteur. Si je ne me trompe.
Unanimité.
18. Contrats de coproduction avec les compagnies Chute Libre, DK-Bel et Christian & François Ben Aïm dans le cadre de son programme de soutien à la création artistique du spectacle vivant au cours de la saison 2025/2026
Chantal Juglard estime que cette délibération “démontre un véritable soutien à la création”, “même augmenté” (5000 € par compagnie), à un moment où “les compagnies sont en grande difficulté”.
Chantal Juglard rappelle que DK-Bel met en scène des “personnes handicapées”, que son intervention au lancement de la saison était “très impressionnante” et a suscité une “forte empathie”.
Unanimité.
19. Avenant n°13 au contrat de délégation de service public de stationnement en ouvrage
Xavier Péricat rappelle que la Ville “subit là une DSP signée en 2013 pour 15 ans, et qui ne comportait pas les investissements nécessaires”. “Avec ces investissements n°13, nous pérennisons ces investissements, la rénovation des parkings”, en cofinançant un gardiennage, avec un maître chien.
(C’est assez sidérant que la Ville paye du gardiennage supplémentaire alors qu’Indigo n’affecte pas les gardiennages prévus par la convention, et laisse des parkings à l’abandon.)
Sandra Ryadi confirme des “problèmes de sécurité récurrents dans ce parking. Cela dit, la Ville va payer 112000 € pour un service qui relève de la responsabilité d’Indigo ! Indigo, unilatéralement et sans information préalable, a changé l’application de la gratuité de 2h30 : c’était ‘2h30 par jour’, c’est désormais ‘une entrée maximum pour 2h30’.”
Omar Slaouti : “je partage complètement le propos qui vient d’être tenu. On a là une démonstration très simple des ‘arguments massue’ que Xavier Péricat prétendait être en faveur de la délégation ! On n’est pas à l’abri d’un 14ème ou 15ème avenant… Vous dites : on subit. C’est bel et bien notre propos ! Ce n’est pas parce que quelqu’un se jette à l’eau qu’il faut faire pareil - et je ne parle pas là des emprunts toxiques !
On est contraints, dans cette affaire ! Si on ne lâche pas les 112 000 €, que se passe-t-il ?”
Donia Lassoued revient sur les mêmes arguments et évoque “la drogue, les hommes alcoolisés” dans les parkings. Elle poursuit sur Mandon, Georges Mothron lui coupe la parole : “vous parlerez de Mandon quand on parlera de Mandon”.
Xavier Péricat : “Ce n’est pas la durée de la DSP qui est en cause : on doit faire avenant sur avenant parce que la DSP a été mal montée par Philippe Doucet : elle ne comporte que du fonctionnement, pas de l’investissement.” (Oui mais un gardiennage, ce n’est pas de l’investissement ! Ce raisonnement est absurde : si on devait ‘tout prévoir’ dans un contrat de DSP, il vaudrait mieux contractualiser un service, comme pour le nettoyage ou le gardiennage justement. Le principe de la DSP, c’est que l’entreprise soit intéressée à la bonne marche de la structure concédée !).
20. Renouvellement de la convention de coopération pour le traitement (par Azur) des déchets industriels banals des marchés forains pour une durée de 4 mois jusqu’à la fin de la convention Mandon en cours.
Xavier Péricat : “Bezons, autre commune membre d’Azur, a trouvé intelligent de prendre la même délibération” (?).
Unanimité.
21. Avenant n°11 au contrat de délégation de service public des marchés forains d’approvisionnement - révision annuelle des tarifs des droits de place et de la redevance versée par le concessionnaire
Avenant présenté par Boualem Meziane (il lit le texte). Augmentation de 1,41% conformément à la formule figurant au contrat de délégation.
Sandra Ryadi : “mes prévisions au Conseil se réalisent avec une belle régularité. Planification et rigueur semblent absentes : prolongations à répétitions, incertitudes pour les commerçants, impact financier certain pour la Ville. Il est temps de reprendre la main.”
Omar Slaouti : “Il y a quelques jours, en Conseil municipal de Cergy, on apprend qu’Argenteuil a renouvelé le contrat Mandon ! Peut-être une erreur de leur part. Je mets à disposition un document qui montre une discordance entre la grille tarifaire 2024 votée, et au moins une facture. Discordance de quelques centimes, mais c’est quelque chose de factuel. Alors que cette société est montrée du doigt dans différents marchés. On a des problèmes récurrents. La mairie dit ‘on n’a pas d’éléments factuels’ : en voilà.”
Agnès Ben Salem : “il y a un manque évidente de transparence. Je voterai contre. Les contrôles sanitaires montrent une mise en danger de la clientèle. Il est irresponsable de poursuivre dans ces conditions sans une réforme sérieuse du mode de gestion.”
Marine Chailloux : “Hier avait lieu l’ouverture des plis pour la future DSP des marchés forains ; il s’est passé quelque chose de très étonnant, et pour une fois nous étions d’accord avec M. Péricat ; la candidature de Mandon n’est pas recevable, son dossier ne comporte pas d’architecte co-traitant, requis pour refaire la halle. Il ne restait qu’un dossier valide. La Commission a donc dû décider de rouvrir l’appel à candidatures.”
(Je comprends donc la raison de la durée immense de 20 ans : vouloir mettre à la charge du placier, la reconstruction ou rénovation de la halle ! ça me semble un peu délirant : ce n’est sûrement pas un métier qu’il maîtrise).
Xavier Péricat : “la procédure, avec l’aide d’un avocat conseil, a été respectée, et les délais seront respectés”.
Georges Mothron : “ça reviendra forcément au prochain Conseil municipal”.
22. Mise à disposition d’agents Ville à l’Etablissement Public Territorial (EPT) Boucle Nord de Seine
Délibération rituelle.
23h sont bien passées, je me permets de quitter le Conseil avant les derniers points, qui me semblent rituels.
23. Action sociale en faveur des agents de la Ville
24. Emplois communaux : ajustements au tableau des effectifs et création d’emplois pour accroissement temporaire et saisonnier d’activité
25. Modifications du tableau des indemnités de fonction et de leurs compléments
26. Remplacement d’un conseiller municipal délégué dans différentes instances : comités syndicaux du Syndicat Intercommunal Funéraire de la Région Parisienne (SIFUREP)et du Syndicat intercommunal de la Périphérie de Paris pour les Energies et les Réseaux de Communication (SIPPEREC) et conseils des écoles maternelle et élémentaire Sadi Carnot