par Frédéric Lefebvre-Naré / avec Engagés pour Argenteuil
La municipalité a organisé des réunions sur le cadre de vie. Les responsables de services municipaux s’y présentaient directement aux habitants. Très bonne initiative ! Une municipalité, c’est plus qu’un Maire et son conseil, ce sont 2000 agents qui travaillent tous les jours pour les Argenteuillais. Hélas, la présentation a parfois déçu : les habitants posaient des questions précises, mais certains responsables donnaient, en jargon administratif, des réponses très floues. Pour qu’elles se précisent, il faudra au moins reproduire l’expérience.
Les services municipaux ramassent un peu moins de dépôts sauvages, et la municipalité en déduit qu’il y en a moins. On en retrouve des tonnes en se promenant dans la plaine, à l’entrée de Cormeilles : peut-être certains déposants ont-ils fait le kilomètre supplémentaire.
Le marché Héloïse devient, à sa fermeture sous le coup de 13 heures, une poubelle à ciel ouvert. Les plastiques remontent jusqu’à la basilique. La partie de la plataneraie où se garent les camions a tourné au bourbier cet hiver. La municipalité a fait semer du gazon dans la partie centrale ; très bien. Mais l’ensemble de la plataneraie, dessinée il y a 230 ans par Mirabeau père, demande une protection et une belle mise en valeur !
Les comités de quartier, le conseil des sages, le conseil des jeunes alertent les membres de la municipalité. Qu’est-ce qui en est fait ?
Bien sûr, le budget de la Ville est plombé par les emprunts toxiques de l’équipe Mothron-Péricat en 2006-2008. Mais bien des décisions raisonnables auraient permis des économies !
Au contraire, le Maire a annoncé au dernier Conseil qu’il « suspendait » la salle Jean Vilar ; s’il ne s’agit pas de l’accrocher à une grue géante, le Maire signifiait sans doute qu’il enverrait associations et manifestations vers la Grande Tente Blanche élevée au Val Nord. En quoi cette tente à près de 2 millions d’euros serait-elle plus accueillante et plus sûre que la salle en dur ? Sans parler du besoin de parking.
Près de 7000 personnes ont appelé le Maire à réexaminer son projet sur Jean Vilar, à conserver public le patrimoine de l’île Héloïse, à éviter ces gaspillages.
Voilà le premier besoin pour le prochain mandat : le dialogue et l’écoute entre municipalité et Argenteuillais. Encourager les idées, organiser les échanges, faciliter les initiatives.
1 De Bernard -
Salle Jean Vilar : les dernières news
1) le classement mardi 1er mai par l'association d'utilité publique A.R.B.R.E.S. des platanes centenaires du parc de la salle Jean Vilar en arbres remarquables.
Suite à l'article du Parisien d'hier relatant l'évènement, Monsieur le Maire fait remarquer que les arbres ne sont pas centenaires mais n'ont que 70 ans et que de toutes façons, son projet prévoit des arbres à tiges.
Le classement de ces arbres ne portent pas sur l'âge de ceux-ci mais sur la majesté et la qualité des dits arbres.
Son projet prévoit certes des plantations mais en pots.
Rien à voir avec des arbres plantés en pleine terre qui par ailleurs "pompent" les eaux souterraines de la Seine.
Les arbres en pots devront à l'inverse être arrosés.
2) inauguration hier de la structure provisoire ou plutôt du chantier de la structure provisoire.
Une élue de la majorité municipale m'affirmait au sujet du projet du complexe commercial Cap Héloïse qu'il fallait être "moderne"
(Monsieur le Maire dans une réunion de quartier déclarait qu'il fallait "vivre avec son temps")
Comment peut-on être "moderne" avec un projet du passé ! (voir mes précédents commentaires au fur et à mesure des billets)
Quant au multiplexe, notre ville est entourée de complexes de cinéma.
N'est-ce pas aussi une vision du passé de considérer que chaque ville doit avoir les mêmes infrastructures commerciales et culturelles que les villes voisines même si la rentabilité n'est pas assurée ?
Alors, Monsieur le Maire, écoutez vos concitoyens qui ne veulent pas de votre projet de Cap Héloïse.
Réfléchissez à l'avenir d'Argenteuil.
Permettez une suggestion : la construction d'une deuxième école.
Arrêtez de bétonner le cœur de notre ville par un projet livré "clés en main" par un promoteur qui ne regarde que son profit.
2 De triton -
https://www.nouvelobs.com/education...
le témoignage d'une enseignante sur l'école à argenteuil, mais tous ces témoignages disent la même chose finalement
3 De Bernard -
Je reviens sur les réunions sur le cadre de vie.
Je suis comme toi favorable à l'organisation de réunions périodiques sur le sujet comme d'ailleurs les visites de quartier.
D'abord nos concitoyens et concitoyennes savent à quoi servent en partie leurs impôts locaux.
Cela a un effet pédagogique car moins d'incivilités c'est une baisse du coût des charges de fonctionnement donc en théorie une baisse des impôts locaux.
Cela permet aux habitants de faire remonter les problématiques dans leur quartier, leur rue.
En revanche, ayant assisté à 2 ou 3 de ces réunions, j'ai le ressenti que face aux incivilités,au sentiment réel d' insécurité sur la voie publique, au stationnement anarchique, la municipalité subit plus qu'elle n'agit.
Comme je le disais dans le précédent billet sur la butte d'orgemont, n'y a t-il pas un manque de crédits (les emprunts toxiques nous coûtent très cher) qui en découle un manque d'effectifs ?
La municipalité n'a pas les moyens de ses ambitions ce qui exaspèrent les argenteuillais.
4 De FrédéricLN -
@ triton #2 : merci pour ce lien ! C'est sympa de la part de l'Obs d'avoir joint la lettre manuscrite de Lucette Sienne. Ça console des parenthèses en langue de bois que le journal a inséré entre ses citations !
@ Bernard #3 : manque d'effectifs peut-être, et encore, les services techniques ont été préservés voire ont bénéficié de vagues de recrutement. Manque, en tout cas, d'effectifs d'îlotage, d'agents de quartier qui passeraient leurs journées à voir et entendre ce qui s'y passe. Il y en avait 6, je crois, jusqu'au mandat Ouvrard. Soit 0,3% des effectifs, ça ne serait pas la ruine.