par Bernard Rols
La SNCF a mis en place le 10 décembre dernier une nouvelle grille d’horaires sur la ligne J.
@tamtamcolonie a tweeté : « desserte des trains directs = quasi la fréquence des métros parisiens »
Sur le même tweet, la photographie du panneau d’affichage en gare centrale d’Argenteuil informait à 8 heures 27 des trains à destination de Paris St Lazare dans 4, 6, 5, 10, 13 et 15 minutes (directs ou pas).
La SNCF prendrait-elle enfin en considération nos conditions déplorables de « voyage » (puisque, selon la SNCF, nous « voyageons » pour nous rendre chaque jour sur notre lieu de travail) ?
S’agit-il une nouvelle fois d’une opération de communication ?
Est-ce la solution trouvée par la SNCF pour palier à ses dysfonctionnements ?
Cette nouvelle grille semble, de prime abord, indispensable et voulue par les clients (pas les voyageurs !) de la SNCF.
Mais, comme vous le savez, notre ligne J rencontre des problèmes récurrents.
Sur la ligne L (Paris St-Lazare – St-Nom-la-Bretèche), les suppressions de trains sont quasi-quotidiennes.
Depuis décembre 2016, une nouvelle grille d’horaires existe sur cette ligne L :
- Pour la tranche matinale 8 h 00 – 8 h 30 nous avions avant cette date les 8 h 02 et 8 h 17.
- Depuis l’an dernier, nous avons les 7 h 59 – 8 h 09 – 8 h 20 – 8 h 29.
Pour autant, dans cette tranche horaire essentielle, les suppressions de trains (essentiellement le 8 h 09) sont encore trop fréquentes !
Des dessertes ont ensuite été rajoutées sur cette ligne L (Bécon-les-Bruyères, Courbevoie, Puteaux et le Val d’Or), ce qui augmente la durée du trajet d’une dizaine de minutes.
Augmenter la cadence des trains pour avoir encore et toujours le même nombre de suppressions, où est réellement l’amélioration ?
Et à la Gare St-Lazare il n’y a toujours que 27 voies
Combien de fois sommes nous bloqués plusieurs minutes en entrée de gare dans l’attente qu’un quai se libère ?
Et ce 26 décembre, une panne électrique a arrêté tout le trafic des réseaux Saint-Lazare, banlieue et grandes lignes.
Je reste donc très réservé… je jugerai aux résultats !
1 De Bernard -
La bonne année SNCF
Hier 03/01 incident électrique sur la ligne L conséquence de la tempête.
3 heures de transport cumulées entre le matin et le soir
De 8 heures à 8 heures 30, la SNCF a été incapable d'informer les usagers des prochains départs puis changement à St Cloud (5 minutes maximum pour traverser la passerelle avec la cohue)
Quant à informer les usagers sur les autres lignes (J par exemple) du problème à St Lazare, c'est trop leur demander.
J'aurai pu faire le choix de mon propre véhicule plutôt que me retrouver piégé dans la "nasse" à St Lazare.
Guillaume Pépy, président de la SNCF est convoqué la semaine prochaine par la ministre des transports suite aux graves dysfonctionnements à Montparnasse et St Lazare (voir billet)
Il a déjà annoncé dans les médias tenir son mandat du Gouvernement.
En clair, si on lui demandait de démissionner, il donnerait sa démission.
Pour mémoire, la SNCF c'est 140 000 cheminots y compris les effectifs de maintenance pour faire circuler 17 000 trains chaque jour.
Guillaume Pépy a été le premier à déclarer en 2008 que sans réforme, le fret SNCF allait disparaitre.
Il est aussi à l'origine d'un service TGV à bas coût OUIGO pour préparer la SNCF à la concurrence prochaine (6 millions de billets vendus)
Il est aussi le premier à avoir dénoncé les grèves, qu'elles ne seraient plus payées - le paiement des jours de grève faisaient partie des négociations de reprise du travail comme en 1995 -
Pour mémoire, entre 1990 et 2015, c'est 5 185 000 journées de travail perdues (source IFRAP)
3 jours de grève c'est 30 millions d'euros de perte pour la SNCF (valeur d'un TGV neuf ou de 4 rames de banlieue)
La SNCF c'est aussi 52 milliards d'euros de dettes (44 pour SNCF réseau et 8 pour SNCF mobilité) malgré une subvention annuelle de l’État, principal actionnaire de 13 milliards/an dont 3 milliards pour l'abonnement aux retraites du Régime Spécial
Pour mémoire : grosso modo la pension d'un cheminot est financée à 40 % par les cotisations des actifs et à 60 % par la dette publique (source IFRAP)
C'est une épargne nette négative.
De mon simple avis, la situation financière de la SNCF ne vient pas uniquement du tout TGV (que serait-elle devenue si nos métropoles n'étaient pas reliées par des LGV ?)
Les responsables sont plutôt :
- l’État principal actionnaire qui au fil des Gouvernements a structuré puis déstructuré la SNCF
- les élus locaux qui voulaient tous, le TGV dans leur ville (nous en arrivons à des aberrations où les TGV s'arrêtent tous les 20/30 km)
- les syndicats qui par démagogie et sectarisme ont été opposés à la moindre réforme
J'espère donc que la semaine prochaine, la ministre des transports donnera ENTIÈRE CARTE BLANCHE à Guillaume Pépy pour préparer la SNCF à la concurrence.
A défaut, nous risquons d'assister dans les prochaines années à une grande casse sociale et en tant que contribuables, récupérer dans nos finances publiques, les 52 milliards de dettes.