par Bernard Rols
Dès mon plus jeune âge,
Rayonnait son soleil, ses plages,
Nous vantions nos vignes, notre vin.
Nos repères, nos idol’s,
Astre, Cantoni, Cabrol,
Nos jeux, notre rêve,
Devenir Paco, Palmié, Estève
Unis comme les frères Vaquerin.
Chaque année, à la capitale,
Béziers remportait la finale.
Une ferveur virile,
Le rugby de notre ville,
Son stade près du canal,
Pas fait pour les filles.
Refrain :
A la mairie, vous êtes depuis arrivé
Vous divisez, polémiquez, m’énervez
Maintenant, vous êtes avec Madame,
Le Pastis, noyé par mes larmes.
Mon école, rue Franklin,
Ma maison, au levant de la cité.
Nous habitions la Cité,
De vrais citadins,
Isolés en pleine campagne,
Une église dans les vignes.
Un grand espace de liberté,
En paix avec nos voisins,
Entre nous, jamais de querelle,
La vie y était fraternelle,
Sous la pinède, l’été.
La cave coopérative a eu sa fin,
Remplacée par des banques et médecins,
Adieu l’odeur du moût de raisin,
Au dernier chaud soleil de l’automne,
Pour moi, tout était fini,
Le Val d’Oise m’a accueilli,
La messe est depuis dite dans les Arènes.
A la mairie, vous êtes depuis arrivé
Vous divisez, polémiquez, m’énervez
Maintenant, vous êtes avec Madame,
Jamais vous ne prendrez mon âme.
Nous avons donné asile aux Cathares,
Sous la protection de nos remparts,
Les Croisés nous ont massacrés.
Nous sommes la patrie de Casimir Péret,
A Napoléon III, il s’est opposé,
Au bagne, il a été déporté.
Soldats, ils ont refusé de tirer,
Sur leurs pères et frères viticulteurs,
Au bagne, ils ont été déportés.
Descendants de Jean Moulin,
Résistant à l’oppresseur,
Torturé sans avoir parlé,
Déporté, mort dans un train.
A la mairie, vous êtes depuis arrivé
Vous divisez, polémiquez, m’énervez
Maintenant, vous êtes avec Madame,
Jamais vous ne serez l’égal de ces hommes.
Vous pouvez rejeter les migrants,
Nous effrayer, tambours battants,
Les biterrois toujours vous désobéiront.
Vous pouvez cataloguer nos enfants,
Comme étant d’abord musulmans,
Les biterrois toujours protesteront.
Vous pouvez déclamer : panser nos plaies.
Un jour, Béziers se réveillera,
Un jour, Béziers se rebellera.
De notre ville, nous vous reprendrons les clés.
Refrain bis :
A la mairie, vous êtes depuis arrivé
Vous divisez, polémiquez, m’énervez
Maintenant, vous êtes avec Madame,
Elus du mensonge, le plus infâme.
A la mairie, vous êtes depuis arrivé
Vous divisez, polémiquez, m’énervez
Maintenant, vous êtes avec Madame,
Elus du mensonge, Monsieur et Madame.
Les paroles de cette chanson engagée ne seront pas mises en musique. Chacune et chacun la chantera sur son air préféré !
1 De Bernard -
Pourquoi j'ai publié ce texte sur ma ville natale sur notre blog politique d'Argenteuil ?
Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne règle aucun compte personnel. (je ne les connais d'ailleurs que par l'intermédiaire des médias)
Monsieur le maire apparenté F.N a été élu par le suffrage des urnes en mars 2014.
Son épouse, élue députée en juin, également.
Démocrate, je respecte le suffrage universel et le vote de chaque électeur, électrice quel qu'il soit !
En revanche, je n'accepte plus la vindicte de certains médias, de "peoples" squatters de plateaux TV laissant croire que les habitants de Béziers sont des racistes ou des fachos.
Je n'accepte plus les multiples polémiques lancées par son maire sur les migrants, les enfants déclarés musulmans à partir de leurs prénoms, les armes considérées comme les amies des policiers...
Si la majorité des habitants de Béziers les ont élus, ce n'est surtout pas qu'ils cautionnent les idées nauséabondes du F.N
Béziers est gangréné par la misère et la pauvreté, la précarisation alarmante de sa population.
Nous qui connaissons Argenteuil, le taux de chômage à Béziers avoisine les 17 %.
Le revenu moyen fiscal est de l'ordre de 18 000 euros annuel (21 000 euros à Argenteuil)
Les 2 plus grands employeurs à Béziers sont la mairie et l’hôpital, c'est peu dire du tissu économique de la ville.
Tout cela fait bien entendu le "fonds de commerce" du F.N comme vous le savez.
Ses solutions ne sont qu'illusions et mensonges auprès des populations frappées durement par le contexte économique et social actuel.
J'ai voulu par ce billet humoristique mais néanmoins engagé, rappeler le Béziers de mon enfance, son passé historique glorieux mais aussi dénoncer les frasques de son premier magistrat.
Je pense que Béziers mettra de très longues années à oublier et à faire oublier la présente période.
Rappelons nous Sarkozy déclarant ici à Argenteuil en 2007 qu'il allait nous débarrasser de la "racaille".
10 ans après, cette phrase nous colle à la "godasse" comme un papier gluant.
Bonnes vacances à tous et à toutes...à Béziers si possible
Vous y serez les bienvenus !